Des substances interdites dans des cosmétiques !

27 octobre 2017 à 14h05 par Diane Thibaudier

VIBRATION
Crédit : pixabay.com

De nombreux produits cosmétiques contiendraient encore des substances indésirables voire interdites depuis des mois. C'est le résultat d'une enquête de la DGCCRF. Explications.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a annoncé les résultats d’une enquête ce jeudi 26 octobre. Selon elle, plus de 140 produits cosmétiques contiendraient encore des substances interdites en France. L’enquête visait notamment des traces de methylisothiazolinone (MIT) et d’isobutylparaben, deux substances interdites depuis plusieurs mois pour la première et depuis 2015 pour la seconde. Ces substances causeraient des réactions allergiques aux consommateurs qui utilisent les produits qui en contiennent.

Depuis ces interdictions, l’UFC-Que Choisir avait publié une enquête au mois de juin dernier. L’association de consommateurs avait indiqué avoir recensé une vingtaine de produits cosmétiques toujours en vente dans les rayons des magasins français, alors qu’ils contenaient ces substances interdites. La DGCCRF avait donc annoncé quelques jours plus tard, qu’elle allait lancer une enquête sur ces cosmétiques.

Des erreurs d'étiquetage pour la plupart

Les résultats sont mitigés. Certains des produits pointés du doigt ne contenaient en fait plus ces substances interdites, mais leur étiquetage n’avait tout simplement pas été mis à jour, le methylisothiazolinone (MIT) et l’isobutylparaben figuraient donc toujours sur les étiquettes.

Certains produits étudiés par la Direction générale de la répression des fraudes contenaient bien encore ces substances interdites, mais, selon la DGCCRF, les fabricants ont tout de même souhaité écouler leurs stocks jusqu’à l’entrée en vigueur de cette interdiction, ce qui expliquerait que certains de ces produits se trouvent encore dans les rayons de nos magasins.

Enfin, dernier résultat de cette enquête, deux fabricants de cosmétiques ont été épinglés par la DGCCRF pour avoir « poursuivi l’utilisation et la commercialisation de ces conservateurs » après leur interdiction, selon les termes utilisés par la Direction des fraudes dans son communiqué. Des procès verbaux d’infraction seront transmis à la justice prochainement, les concernant. On ne sait pas de quelles marques de cosmétiques ni de quels produits il s’agit.