Rentrée universitaire : le climat est délétère

22 août 2017 à 6h59 par Benoit Hanrot

VIBRATION

A quelques jours du retour sur les bancs des amphis, l'ambiance est loin d'être au beau fixe. Des milliers de bacheliers toujours sans affectation, des universités pleines à craquer et des syndicats étudiants qui tirent la sonnette d'alarme. Décryptage :

C’est un joyeux bordel !

Les syndicats étudiants ne décolèrent pas. Récemment, l’Union nationale des étudiants de France (Unef) a publié une étude confirmant l’augmentation du coût de la vie étudiante. Ciblé notamment, l’augmentation des prix des loyers et des frais de transport. 11 villes sont concernées directement par l’accumulation de ces deux hausses dont Angers (+1,18%).

Côté transport, quatre villes de province appliquent des tarifs supérieurs à 300€ par an, il s’agit de Lyon, Dijon, Rennes et Tours. Des tarifs qui s’approchent de ceux affichés en région parisienne.

Côté logement, 37 villes voient les loyers des petites surfaces augmenter. Mais dans le même temps, les aides personnalisées au logement (APL) vont baisser de 5€ par mois à compter du 1er octobre, comme l’avait annoncé le gouvernement en juillet dernier. Une hérésie pour de nombreux syndicats étudiants, qui rappellent que 800 000 jeunes en bénéficient chaque année.

 

Deux points positifs et une idée de refonte

L’Unef a tout de même trouvé deux points positifs pour cette rentrée à venir : le gel des tarifs d’inscription à l’université et du ticket repas. Mais le syndicat veut aller plus loin. Il rappelle que près d’un étudiant sur deux doit travailler en parallèle pour joindre les deux bouts à la fin du mois.

Face à ce constat, son objectif est désormais de refondre le système d’aides sociales, dont sont exclus près de 3 étudiants sur 4. Parmi les propositions avancées : une revalorisation des bourses à hauteur de 20%, l’encadrement des loyers ou encore la suppression de la taxe d’habitation pour l’ensemble des étudiants. Autant de propositions que le syndicat veut soumettre au Ministère de l’Enseignement Supérieur. A suivre.