5G : "pas d'effets néfastes", selon un rapport gouvernemental

15 septembre 2020 à 13h13 par Iris Mazzacurati avec AFP

VIBRATION
Les enchères pour l'attribution des premières fréquences de la 5G doivent se tenir en septembre.
Crédit : Pixabay - Photo d'illustration

⬦ "en-dessous des valeurs recommandées". Alors que le déploiement de la 5G sur le territoire crée le débat entre la majorité et 70 élus de gauches et écologistes, un rapport, commandé par le gouvernement, assure qu'il n'y a pas "d'effets néfastes avérés à court terme en-dessous" des valeurs limites recommandées concernant l'exposition aux ondes électromagnétiques.

Les ondes de la 5G, cancérigènes, ou non ? Ce rapport, remis mardi 15 septembre, avait été commandé au début de l'été par le gouvernement pour répondre à la demande de "moratoire" sur l'attribution des premières fréquences 5G, exprimée par la Convention citoyenne pour le climat. Il a été établi par le Conseil général de l'environnement et du développement durable, l'Inspection générale des affaires sociales, l'Inspection générale des finances et le Conseil général de l'économie.

Concernant les effets sur la santé des ondes électromagnétiques, "il n'existe pas, selon le consensus des agences sanitaires nationales et internationales, d'effets néfastes avérés à court terme, en-dessous des valeurs limites d'exposition recommandées", écrivent les auteurs, qui s'appuient sur "un grand nombre" d'études publiés sur le sujet depuis 1950.

"Les éventuels effets de long terme, cancérogènes ou non, difficiles à mettre en évidence, sont à ce stade, pour l'essentiel, non avérés selon les mêmes agences nationales et internationales", ajoutent-ils.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), elle, doit rendre son rapport final en mars 202. Elle avait relevé en janvier le manque de données scientifiques sur le sujet.

La France en retard

Le rapport, qui s'appuie sur un comparatif avec une vingtaine de pays, pointe aussi le "relatif retard" de la France aussi bien pour l'attribution des fréquences que pour le lancement commercial de leur réseau 5G, soulignant qu'"aucun pays n'a organisé de concertation citoyenne nationale spécifiquement dédiée à la 5G".

Les enchères pour l'attribution des premières fréquences de la 5G doivent se tenir en septembre, ouvrant la voie à des premières offres commerciales dans certaines villes d'ici à la fin de l'année.

Près de 70 élus de gauche et écologistes, parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot ou la maire de Marseille Michèle Rubirola, ont demandé dans une tribune publiée dimanche un moratoire sur le déploiement du futur réseau mobile. Une demande balayée par Emmanuel Macron, qui a réaffirmé lundi que "la France (allait) prendre le tournant de la 5G", en ironisant sur ceux qui préféreraient "le modèle Amish" et le "retour à la lampe à huile".