A Nevers, des « collages réfugiés » pour dénoncer la situation des mineurs non accompagnés

10 mai 2021 à 11h52 par Alicia Méchin

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A Nevers, des « collages réfugiés » pour dénoncer la situation des mineurs non accompagnés.
Crédit : Collage refugee

Le mouvement « collage refugees » a réalisé une action ce dimanche 9 mai, à Nevers (Nièvre). Des collages ont été faits sur les murs de la préfecture, pour dénoncer « l'accueil indigne » des mineurs non accompagnés.

Le mouvement, qui naît un peu partout en France, met en lumière l’accueil des migrants, et plus particulièrement les MNA, mineurs non-accompagnés, dont la prise en charge aujourd’hui est très aléatoire.

Comme l’évoquent les militants, « quand un mineur étranger demande de l’aide auprès des services de la collectivité locale ou de l’État, c’est un parcours pour lui qui commence à devoir justifier de sa présence, mais surtout à prouver qu’il est bien mineur ».

C’est pour cela que le message « suspectés plutôt que protégés » a été collé sur les murs de la préfecture. Le mouvement regrette qu’un jeune migrant doive prouver systématiquement pourquoi il est sur le sol français. Et que, selon son âge, il ne soit pas traité de la même manière.

« Pour évaluer sa minorité, le jeune passe par un entretien dans le service du département dédié a̬ cela. (…) Ce récit se fait sans la présence systématique d'un interpre̬te (…) Parfois, pour évaluer la minorité, il est mis en place un test osseux, reconnu tre̬s peu fiable par de nombreux spécialistes. Le doute se transforme alors en « on ne sait pas, donc il sera considéré majeur » ». Or, les majeurs et les mineurs n’ont pas les mêmes droits. Ainsi, beaucoup se retrouvent à la rue.

D’autres collages sont programmés, pour dénoncer « cette situation humaine indigne ».