Affaire Jonathan : un portrait et un appel à témoins lancé par la gendarmerie

9 mars 2021 à 12h56 par Iris Mazzacurati

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Lors de son enlèvement, le petit Jonathan était en séjour de découverte avec sa classe de l'école d'
Crédit : Cellule disparition gendarmerie 44

Jonathan, un écolier berrichon de 10 ans, avait été enlevé en 2004 dans un centre de vacances et retrouvé mort dans un étang de Loire-Atlantique. La gendarmerie lance un appel à témoins, ce mardi 9 mars.

Originaire d’Orval dans le Cher, le petit Jonathan avait été enlevé dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 dans un centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins, près de Saint-Nazaire, où il se trouvait avec sa classe de CM2.

Son corps avait été découvert dans un étang de Loire-Atlantique quelques semaines plus tard, le 19 mai, ligoté et lesté d'un parpaing dans un étang proche de Guérande à 25 km du lieu de l'enlèvement.

Aujourd’hui, la gendarmerie lance un appel à témoin, accompagné de ces trois photos d’un ressortissant allemand, Martin Ney. Il a été mis en examen au parquet de Nantes le 26 janvier pour "meurtre d'un mineur de moins de 15 ans et arrestation, enlèvement et séquestration, ou détournement arbitraire de mineurs de moins de 15 ans", relançant l'espoir d'un procès 17 ans après l'enlèvement et le meurtre du petit garçon.

Les gendarmes recherchent "toute information même anodine susceptible de faire avancer l'enquête et d'aider la famille de ce petit garçon à découvrir la vérité".

17 ans après, relancer l’enquête

« Dans ce contexte, entre 1990 et 2011, si vous avez vu ou pensez avoir vu cet homme, à la stature imposante 1m96, si vous lui avez loué ou prêté un hébergement et que vous êtes en mesure de situer le lieu ou la période, merci de contacter les services concernés », écrit la gendarmerie.

Martin Ney, sous le coup d'un mandat d'arrêt européen délivré en octobre 2019, a été remis aux autorités françaises en janvier.

L'hypothèse de sa responsabilité est, parmi d'autres, explorée de longue date par les enquêteurs. Cette piste a été relancée en avril 2018 par des aveux indirects, entre détenus. Un codétenu avait affirmé avoir recueilli les aveux de Ney, déjà condamné à perpétuité en 2012 pour le meurtre de trois enfants dans le nord de l'Allemagne.

Les témoignages sont à transmettre à "Cellule disparition 44 BP33284 - 35032 Rennes Cedex" ou par courriel à: cellule-disparition-44@gendarmerie.interieur.gouv.fr


(Avec AFP)