Alerte, alerte renforcée ou alerte maximale : comment est classé votre département ?

24 septembre 2020 à 5h37 par Etienne Escuer

VIBRATION
Le gouvernement a mis en place une nouvelle classification des territoires où circule le Covid.
Crédit : Pixabay

Le ministère de la Santé a publié mercredi 23 septembre une nouvelle classification des départements, avec des mesures pour lutter contre le Covid.

Alerte, alerte renforcée ou alerte maximale : la France hisse le drapeau rouge pour lutter contre un rebond de l’épidémie de Covid-19. Trois échelons ont été élaborés pour les zones où le virus circule activement. Le Loiret, l'Indre-et-Loire, l’Essonne, la Nièvre, la Saône-et-Loire, la Sarthe, le Maine-et-Loire, la Vienne, la Charente ou encore la Haute-Vienne se situent actuellement en zone alerte, le premier niveau, qui regroupe 69 départements. Peu de nouvelles mesures sont pour l'instant mises en place pour ces territoires. Seule une limitation à 30 personnes a été fixée pour les rassemblements type fêtes, mariages ou tombolas. La métropole de Tours pourrait cependant passer à court terme à l’échelon supérieur, en zone d’alerte renforcée, a fait savoir Olivier Véran, le ministre de la Santé. A ce deuxième niveau, qui concerne déjà les métropoles de Paris, Lille, Toulouse, Saint-Etienne, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier, Bordeaux, Lyon et Nice, la jauge des rassemblements est abaissée à 1 000 personnes (contre 5 000 auparavant). Par ailleurs, les rassemblements de plus de 10 personnes dans l'espace public sont interdits.

Fermeture des bars et restaurants à Aix-Marseille et en Guadeloupe 

Enfin, dernier échelon avant l’état d’urgence sanitaire : la zone d’alerte maximale. Cela concerne la métropole d’Aix-Marseille et la Guadeloupe. La fermeture des bars et restaurants est prévue à partir de ce samedi 26 septembre. Tous les « établissements recevant du public » vont également être fermés, sauf ceux qui ont un « protocole sanitaire strict », comme les théâtres, les musées ou les cinémas, a expliqué Olivier Véran. Le président de la région PACA, Renaud Muselier, a dénoncé une décision « prise de façon unilatérale », dans laquelle il voit une « punition collective » et un « quasi-reconfinement ».

 

La principale crainte du gouvernement est que l'afflux massif de malades submerge les hôpitaux et les services de réanimation. « La part des patients Covid dans les réanimations a commencé à réaugmenter et atteint 19% au niveau national », selon le ministre de la Santé. Pour l'Ile-de-France, « au rythme actuel, on peut s'attendre à ce que 40% des capacités régionales de réanimation soient utilisées pour des patients Covid au 10 octobre, 60% le 25 octobre et 85% aux alentours du 11 novembre ».  « Il est encore temps d'agir », a martelé Olivier Véran, en insistant sur « le respect des gestes barrières, le lavage des mains, le respect des distances, le port du masque et la réduction des interactions sociales », autant dans la sphère publique que privée. « Il ne faut pas multiplier les dîners, éviter de sortir plusieurs fois par semaine avec des personnes différentes », a-t-il préconisé, en employant l'expression de « bulle sociale ».

(Avec AFP)