Auxerre : plusieurs centaines de personnes rassemblées pour défendre la culture

22 mars 2021 à 8h11 par Etienne Escuer

VIBRATION
Les intermittents du spectacle sont mobilisés un peu partout en France, comme à Orléans (Loiret) où
Crédit : Rédaction / Etienne Escuer - Image d'illustration.

Un rassemblement était organisé ce samedi 20 mars à Auxerre, en soutien au monde de la culture.

Le monde de la culture est descendu dans la rue ce week-end, à Auxerre. 300 à 600 personnes ont manifesté samedi 20 mars devant le Silex, rapporte l’Yonne Républicaine. Si la réouverture des lieux culturels est réclamée, elle ne suffira pas, selon les intermittents. « Si on rouvre demain avec un couvre-feu à 19h, un confinement et des jauges à 30%, on sait très bien que ça ne permettra pas aux intermittents de gagner correctement leur vie », confie Antoine Linguinou, de la Coordination des intermittents et précaires de l’Yonne. « Nos revendications portent plutôt sur l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage et la prolongation de l’année blanche pour permettre aux intermittents qui n’ont pas effectué assez d’heures de vivre à peu près correctement en septembre. »

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Une situation économique compliquée pour les intermittents

Aujourd’hui, les intermittents du spectacle peuvent seulement se produire dans les écoles, ou répéter pour les mois à venir. Pas forcément suffisant pour vivre, d’autant plus qu’ils n’ont aucune visibilité pour les mois à venir, poursuit Antoine Linguinou. « Les mesures prises l’an dernier par le gouvernement ont permis d’aider les intermittents, mais seulement ceux qui avaient déjà droit aux indemnités chômage », explique-t-il. « Je n’ai perdu "que" 300 euros par mois, mais j’ai une collègue en congé maternité depuis 15 jours qui n’a droit à rien parce qu’elle n’a pas eu assez d’heures. »

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Les intermittents du spectacle icaunais dénoncent également le mépris de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot. Ils se réjouissent en revanche de la convergence des luttes avec d’autres secteurs : précaires, chômeurs, étudiants, saisonniers, etc. 78 lieux de culture sont aujourd’hui occupés en France, à Dijon et Chalon-sur-Saône, par exemple, en Bourgogne.