Bourgogne-Franche-Comté : la surveillance des pollens a repris

9 février 2021 à 6h30 par Etienne Escuer

VIBRATION
Un capteur de pollens d'Atmo Bourgogne-Franche-Comté.
Crédit : Atmo Bourgogne-Franche-Comté

L'association Atmo a relancé ces derniers jours la surveillance des pollens en Bourgogne-Franche-Comté.

Le premier bulletin, publié vendredi 5 février, fait état d’un risque allergo-pollinique très faible pour l’instant : Atmo a repris ces derniers jours la surveillance des pollens en Bourgogne-Franche-Comté. Les cinq capteurs de la région, situés à Nevers, Châlon-sur-Saône, Dijon, Besançon et Montbeliard ont été remis en marche. « Il faut imaginer un dispositif qui aspire, calé sur la respiration humaine, les pollens qui vont venir se coller », explique Elise Darlay, analyste pollen à Atmo. « Il y a une bande de scotch montée sur un mécanisme d’horlogerie, ce qui permet de dater précisément à quel moment quel pollen a été aspiré. »

Écouter le podcast

Pour cette première semaine d’analyse, les capteurs ont ainsi enregistré la présence de pollens de cyprès et noisetiers à Nevers, par exemple, avec un risque allergo-pollinique très faible. A quoi servent ensuite ces relevés ? « Quand on est allergique à un pollen, le fait de savoir s’il est déjà présent dans l’air et en quelle quantité permet de redoubler de vigilance quand on suit traitement », poursuit Elise Darlay. « Les médecins vont aussi être en mesure de faire des rapprochement entre les pollens présents actuellement et les symptômes d’un patient qui sera venu les consulter. »

Écouter le podcast

Le rôle de la météo

Cette année, Atmo a décidé de reprendre la surveillance des pollens un peu plus tôt que d’habitude. L’association constatait en effet une dispersion de plus en plus précoce ces derniers temps, notamment à cause de la météo. La quantité de pollens varie régulièrement en fonction de plusieurs facteurs : les plantes ne pollinisent pas de la même façon d’une année à l’autre, et respectent un cycle phénologique ; et la météo. « Si on a un été très pluvieux, on aura par exemple moins de pollens de graminées », détaille Elise Darlay. « Ça ne veut pas dire que les plantes auront libéré moins de pollens, mais que la pluie aura joué en leur défaveur en les plaquant au sol et en limitant leur présence dans l’atmosphère. »

Écouter le podcast

A quoi faut-il s’attendre ces prochaines semaines ? Les pollens d’arbres seront les premiers à débarquer : noisetiers, cyprès, fresnes, aulnes, bouleaux, etc. A partir du mai de mai et tout l’été, une deuxième vague arrivera avec les herbacées, dont les graminées. Enfin, en septembre, attention à l’ambroisie, qui sera toutefois plus localisée.

Écouter le podcast

Les bulletins hebdomadaires d’Atmo Bourgogne-Franche-Comté sont à retrouver chaque vendredi sur le site de l’association.