Bourgogne-Franché-Comté : nouvelle manifestation du personnel soignant ce jeudi

15 octobre 2020 à 5h20 par Etienne Escuer

VIBRATION
Le personnel soignant descend à nouveau dans la rue ce jeudi.
Crédit : Rédaction - Photo d'illustration

Plusieurs syndicats appellent à la mobilisation du personnel soignant, ce jeudi 15 octobre.

Le personnel soignant dans la rue ce jeudi ! Des rassemblements sont notamment prévus à Auxerre et à Nevers, à l’appel d’une intersyndicale CGT, Sud, Amuf (urgentistes), SNPI (infirmiers), collectifs Inter-Urgences et Inter-Blocs. Ces organisations estiment que les réponses apportées par le gouvernement après la première vague du Covid-19, sont insuffisantes. Le Ségur de la santé prévoit, entre autres, une augmentation de 183 euros nets par mois pour les soignants, mais cette dernière est loin de satisfaire tout le monde. « A tout moment elle peut être supprimée, elle n’est pas actée dans le temps », regrette Laurent Laboureau, le secrétaire départemental de CGT Santé dans la Nièvre. « Et la revendication primaire était de 300 euros nets par mois pour tous ».

Autre problème, cette augmentation ne concerne pas l’ensemble du personnel soignant, puisque le secteur médico-social (hors Ehpad) n’y a pas droit. La CGT dénonce aussi un manque criant de personnel : « Seules 15 000 créations de postes sont actées au travers du Ségur », poursuit Laurent Laboureau. « Selon la CGT, il en faudrait 200 000 pour les Ehpad, 100 000 pour l’hôpital et 100 000 pour les autres structures. On est très très très loin du compte. »

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Le syndicat demande également que le Covid soit reconnu maladie professionnelle pour l’ensemble des soignants contaminés, et pas uniquement pour ceux placés sous assistance respiratoire.

 

« Le secteur de la santé risque de craquer sur cette deuxième vague annoncée »

Au-delà de ces revendications pour améliorer le quotidien du personnel soignant, la CGT n’est pas très optimiste pour les semaines à venir si la deuxième vague du Covid arrive bien dans les hôpitaux. Pour Laurent Laboureau, les établissements, qui ont certes appris de la première vague, ne sont pas encore suffisamment armés. « Ça va être compliqué. Pendant la première vague, l’ensemble du territoire n’avait pas été touché de la même manière et les renforts entre départements ont pu se faire. Là, il n’y aura plus de renforts », explique-t-il.

 

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A cela vient se rajouter l’épuisement professionnel des soignants mobilisés depuis mars. « Je pense qu’on est au bout du bout, le secteur de la santé risque de craquer sur cette deuxième vague annoncée », confie Laurent Laboureau. En Bourgogne, les rassemblements sont notamment prévus à 15h à Nevers devant l'ARS et 14h à Auxerre devant la Maison départementale de retraite de l'Yonne.