Cet escape game met en scène le kidnapping d’Emmanuel Macron et propose de "le tuer"

12 octobre 2020 à 13h30 par A.L.

VIBRATION
Les joueurs de cet escape game peuvent "éliminer" Emmanuel Macron.
Crédit : Capture d'écran Instagram © Emmanuel Macron

Le "Arkanes : Live Escape", un escape game de Toulouse, propose à ses visiteurs de kidnapper le président de la République Emmanuel Macron, puis de décider de son sort comme...le "tuer" !

"Trouvez le président. Son sort est entre vos mains". Tel est le crédo de cette salle de jeu à Toulouse, baptisée Arkanes, qui propose à ses visiteurs d'endosser le rôle d’anarchistes voulant kidnapper le président de la République, Emmanuel Macron. En effet, les joueurs sont plongés dans un décor de squat, et traversent des couloirs dans lesquels résonnent des phrases cultes prononcées par le président, telles que "Nous sommes en guerre"Après le passage dans plusieurs salles, les joueurs arrivent dans la dernière pièce et font face à un dilemme : libérer Emmanuel Macron, le juger et le mettre en prison ou... le tuer !

"Il est un petit peu abîmé. Il y a du sang. Je ne pense pas que le message soit clairement 'Kidnappez Manu et faites n’importe quoi avec le président'. J’ai fait de l’ironie avec des choses qui sont factuelles et des choses qui me semblent parfois aberrantes", a ainsi expliqué Camille, la gérante du lieu.

Seulement voilà. Depuis un article publié dans la Dépêche du Midi, la cheffe de l'établissement reçoit de nombreuses menaces de mort. Elle se défend d'ailleurs d'inciter au crime : "Beaucoup font le choix de l’éliminer mais tous savent que c’est dans un cadre humoristique. Devinez ce que la majorité des gens choisit ? Est-ce qu’Arkanes est responsable de la débâcle présidentielle ?" peut-on ainsi lire sur le site officiel. "Du fait que les gens n’aient plus confiance dans le système judiciaire à juger des hommes politiques correctement et marre du sentiment d’impunité des politiques ?, continue-t-elle. 

D’après l’avocat Pascal Nakache relayé par le titre régional, la gérante de l’endroit peut nénamoins être poursuivie pour "outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique" et/ou "incitation à la violence". Cependant, "les risques sont minimes", a déclaré le professionnel du droit.