Collision entre un ULM et un avion à Loches : l’enquête se poursuit

12 octobre 2020 à 4h33 par Etienne Escuer

VIBRATION
L'accident a fait cinq morts.
Crédit : Rédaction / Etienne Escuer

L'enquête se poursuit après la collision mortelle entre un ULM et un avion de tourisme à Loches, en Indre-et-Loire, samedi 10 octobre.

Un cinquième corps a finalement été retrouvé ce dimanche à Loches, à l'intérieur de la carcasse du petit avion de tourisme qui s'est écrasé la veille après un télescopage avec un ULM, indique le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin. « Le cinquième corps, que l'on ne voyait pas de l'extérieur, a été retrouvé dans la carcasse de l'avion. Il s'agit d'une zone difficile d'accès, puisque l'avion a atterri dans un roncier sur un arbre. Les enquêteurs ont progressé doucement », explique-t-il. Deux appareils, qui effectuaient un vol d'agrément au-dessus des châteaux de la Loire, sont entrés en collision samedi aux alentours de 16h30. Le petit ULM s'est écrasé sur la clôture d'une maison inoccupée au moment du drame, dans une rue située à moins de deux kilomètres du centre-ville de Loches, au bord d'une route fréquentée. L'avion de tourisme s'est écrasé en périphérie de la commune.

Deux pilotes chevronnés

 

Selon les premiers éléments de l’enquête, les deux appareils avaient décollé depuis la Vienne. L'ULM était parti de Châtellerault à 15h15 avec deux personnes à bord, et l'avion de Poitiers à 15h00, avec trois personnes. Le pilote du petit avion avait 75 ans, ses deux passagères 28 et 30 ans. Le pilote de l'ULM avait lui 66 ans et sa passagère 50 ans. Les dépouilles des victimes doivent être autopsiées lundi et mardi à l'Institut médico-légal de Tours. Le pilote de l'avion était le président de l'ASPTT aéroclub de Poitiers. « C'était un vol découverte permettant d'embarquer des personnes extérieures au club. Il devait survoler quatre châteaux de la Loire et revenir à Poitiers. Le pilote était très chevronné », selon un représentant du club. « Les deux pilotes étaient expérimentés, l'un avait le diplôme d'instructeur d'ULM et travaillait dans le secteur aéronautique, l'autre sa licence lui permettant de transporter des passagers », confirme le procureur.

 

Une cellule médico-psychologique mise en place

« Les différents témoignages recueillis et les premières investigations techniques effectuées par les enquêteurs permettent de penser que les deux aéronefs sont bien entrés en collision pour une raison qui reste à déterminer », confie Grégoire Dulin. Le BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses) s’est rendu sur place. « Sur ce type d'appareil, il n'y a pas de plan de vol ni de boîte noire. Les avions naviguent à vue. Plusieurs techniques vont toutefois nous permettre de dessiner les trajectoires et il sera possible de savoir ce qui s'est passé », a-t-il poursuivi en indiquant que les expertises seront toutefois « longues pour y parvenir ». Une cellule médico-psychologique a été activée et la maison des associations de Loches a été ouverte pour accueillir les familles des victimes, qui ont été reçues par le procureur.

 

(Avec AFP)