Conférence des territoires : les régions claquent la porte !

28 septembre 2017 à 14h15 par Diane Thibaudier

VIBRATION
Crédit : slate.fr

Les présidents de régions ont annoncé qu'ils se retiraient de la Conférence nationale des territoires ce jeudi à Orléans. Le discours du Premier ministre, Edouard Philippe, a jeté un froid.

Les tensions sont à leur maximum entre l’Etat et les régions. Alors que les présidents de toutes les régions de France étaient rassemblés à Orléans ce jeudi 28 septembre lors d’un congrès, le Premier ministre a réussi à fâcher tout le monde. Edouard Philippe a annoncé une baisse des crédits de l’Etat, jusqu’à 450 millions d’euros en 2018. Pour les présidents de régions, s’en est trop. « C’est un coup de canif dans le contrat de confiance entre l’Etat et nous » a assuré Philippe Richert, le président de Régions de France. Pour lui, comme pour tous les autres élus présents, Edouard Philippe a en fait annoncé une baisse des dotations de l’Etat aux collectivités.

Les régions très en colère

Conséquence directe et immédiate : les présidents de régions sont très en colère. Ils n’ont plus confiance. Tous partis confondus, ils ont annoncé qu’ils se retiraient de la Conférence nationale des territoires. Ils boycotteront donc les prochains rendez-vous prévus avec l’Etat dans les domaines qui les concernent, à savoir l’agriculture, l’apprentissage ou encore les transports. Et ce, tant que l’Etat ne reviendra pas sur sa décision. Les collectivités envisagement même de déposer une question prioritaire de constitutionnalité. Selon elles, l’Etat vient de revenir sur des dispositions qui avaient pourtant été actées par la loi.

Ouvert au dialogue

Du côté des services d’Edouard Philippe, on s’étonne de cette réaction des présidents de région. Pour eux, les moyens alloués par l’Etat aux régions ne sont pas en baisse, loin de là. Elles bénéficieront de la recette de TVA qui leur est attribuée cette année, soit environ 100 millions d’euros. Et rien n’est gravé dans le marbre. « Le gouvernement reste ouvert au dialogue » selon l’entourage du Premier ministre, interrogé par l’AFP.