Covid-19 : le masque obligatoire en extérieur ; ça se précise

31 juillet 2020 à 12h27 par Maud Tambellini avec AFP

VIBRATION
Crédit : Bertrand Guay /AFP

Les autorités préparent les esprits à des obligations locales du port du masque en extérieur. Il pourra être imposé dans les zones où l'épidémie de Covid-19 remonte.

"Les préfets pourront désormais par arrêté étendre l'obligation de port du masque aux lieux publics ouverts. Cette décision pourra être prise localement, en fonction de l'évolution de l'épidémie dans chaque territoire", a indiqué dans un tweet le ministre de la Santé, Olivier Véran, vendredi.

Dans la foulée, le préfet du Nord a annoncé que le port du masque serait obligatoire dans l'espace public à partir de lundi dans "un certain nombre de zones" de la métropole européenne de Lille, à cause d'une recrudescence de l'épidémie.

Des municipalités avaient déjà anticipé ces décisions jeudi, comme Biarritz, Bayonne, Saint-Malo et Orléans, dans leur centre-ville ou les marchés.

Les autorités mettent en garde contre une circulation accrue du coronavirus, près de trois mois après la fin du confinement, et alors que l'été encourage les rassemblements festifs en plein air.

Les preuves s'accumulent pour dire que le Covid-19 se transmet via de fines gouttelettes en suspension dans l'air expiré par les malades (les "aérosols"), et pas uniquement via les postillons, plus lourds, qui retombent au sol.

Lors d'un déplacement dans les Yvelines mercredi, M. Véran avait incité au port du masque en extérieur selon les situations: "si vous êtes dans une rue où il y a plusieurs personnes qui vont se balader et vous n'êtes pas sûr de pouvoir garder la distance, je le recommande".

Cette position tranche radicalement avec le message des autorités en début d'épidémie. Dans un contexte de pénurie de masques, elles assuraient qu’ils étaient destinés aux soignants et aux malades et "inutiles pour toute personne dans la rue", selon les mots du Directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.

Le discours avait évolué au fil des semaines (et des connaissances scientifiques), jusqu'à aboutir à une obligation dans tous les lieux publics clos, dont les commerces, le 20 juillet dernier.