Education : il manque toujours des logements étudiants !

25 août 2017 à 7h51 par Benoit Hanrot

VIBRATION

La rentrée universitaire est toujours aussi compliquée pour les étudiants. Notamment pour ceux qui recherchent un appartement. À quelques jours de la reprise, l'Unef tire la sonnette d'alarme. Décryptage :

L’Union nationale des étudiants de France (Unef) a publié une nouvelle enquête il y a deux jours. Dans ce rapport, le syndicat dénonce l’augmentation du coût de la vie étudiante à hauteur de 2%. Malgré les nombreuses nouvelles places en cité U, trouver un hébergement reste difficile pour les jeunes.

La situation en Centre-Val de Loire

En Centre-Val de Loire, l’Unef – Orléans a comptabilisé près de 6 300 logements sur l’académie. Problème : 60 000 étudiants dépendent d’Orléans-Tours. Et encore, la région n’est pas la moins bien lotie. Elle ne figure pas non plus dans le classement des régions les plus chères même si les prix augmentent encore. En 2017, le loyer moyen d’un logement étudiant à Orléans s’élève 390 euros, c’est environ 5€ de plus que l’an passé à la même époque.

Résultat, ce manque de places fait le bonheur des résidences privées. Malheureusement pour les étudiants, il n’est pas toujours facile de décrocher un logement. Il faut souvent avoir un bon dossier, mais aussi un bon garant. Aujourd’hui, on estime qu’un étudiant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté.

Et le plan « 40 000 logements » ?

Ce plan a été lancé en mai 2013 par François Hollande. L’ancien chef de l’État voulait remédier à la hausse des loyers dans le parc locatif privé, tout en améliorant les conditions de vie des étudiants. Selon le gouvernement, il devrait être achevé d’ici la fin 2017. Mais selon le syndicat étudiant Fage, ce plan n’est pas suffisant pour répondre à la demande.

Pour contrer ce phénomène, les villes de Lille et Paris ont mis en place en encadrement des loyers. Dans la métropole nordiste, le dispositif porte ses fruits puisqu’il a permis de faire chuter les prix de 0,33%.