Encore des promesses, la police de Tours dénonce l’attitude du gouvernement

8 juillet 2019 à 4h00 par Benoit Hanrot

VIBRATION
quartier du Sanitas à Tours
Crédit : capture d'écran sur Googlemaps

Après les mots, les maux pour la police nationale de Tours. Cette dernière dénonce des renforts fantômes qui étaient pourtant prévus pour la rentrée. Le syndicat Unité SGP Police FO 37 a exprimé son ras-le-bol dans un communiqué :

Fin de semaine dernière, nous avons reçu un communiqué du syndicat Unité SGP Police FO 37 qui a relaté l’année de galère qu’elle a connu sur le plan des effectifs. A cela s’est ajouté le temps des beaux discours de la part du ministère de l’Intérieur :

Le 6 juin dernier, le syndicat a dénoncé l’absence de dialogue social.

Le 14 janvier 2019, Laurent Nunez s’est rendu dans les quartiers sensibles de l’agglomération tourangelle pour y prendre la température. Unité SPG Police FO 37 en a profité pour l’interpeller pour lui réclamer du renfort comme nous l’indique son secrétaire départemental Thierry Pouilloux :

 

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Les renforts étaient appelés pour travailler sur la voie publique et quelques uns en investigation. Malheureusement, tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Le 25 juin, le syndicat apprend que ces 15 renforts sont ajoutés aux quartiers de reconquête républicaine (Rabière, Rabaterie et Sanitas) et aux mouvements polyvalents, autrement dit les mutations et les départs en retraite. Or, durant les deux premiers semestres, 15 départs ont été enregistrés au sein des effectifs (7 mutations et 8 départs en retraite). Retour au point de départ. Un manque d’effectif qui pourrait se faire ressentir si les tensions se ravivent à la rentrée dans les quartiers concernés :

 

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Aujourd’hui, les effectifs de la police nationale sont épuisés. D’après le syndicat, sa présence diminue sur la voie publique. Il n’est pas rare de constater que la sécurité de plus de 250 000 concitoyens est assurée à seulement 3 policiers. Que le nombre d’appels au 17 explose et ne peut pas être pris, tout comme les plaintes dont plus de la moitié ne pourra jamais être traitée.

 

Le Directeur départemental a décidé d’utiliser ces renforts en imposant la création d’une nouvelle unité dédiée à une présence accrue dans les quartiers sensibles. Une idée à laquelle ne serait pas opposée le syndicat si les effectifs étaient suffisants. A terme, quelle est la plus grosse crainte pour lui si la situation n’évolue pas ?

 

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Unité SPG Police FO 37 attend désormais la réaction de la préfète d’Indre-et-Loire qui a porté ce dossier renforts « Quartier de reconquête républicaine ». La semaine dernière, il a boycotté une réunion du comité technique afin de dénoncer « cette nouvelle mascarade, l’absence de dialogue social, et le non respect des règlements », l’invitation lui ayant été envoyé moins de deux semaines avant la date prévue.