Et si on arrêtait de jeter nos mégots par terre !

28 novembre 2017 à 2h05 par Benoit Hanrot

VIBRATION
Crédit : Mégot = Poubelle / Pixabay

En France, 72 milliards de mégots sont jetés au sol chaque année. Pour lutter contre ce phénomène, le projet Zéro mégot vient de voir le jour à Nantes. Objectif, informer et sensibiliser les jeunes sur les méfaits de ce geste pour la planète. Décryptage :

Jeter un mégot par terre, en voilà un geste anodin pour bon nombre de fumeurs. Limite un réflexe pour certains alors que la poubelle est en face de leurs yeux. Et pourtant, ce geste est désastreux pour la planète car les mégots ne sont pas biodégradables. Comme de nombreux déchets, ils mettent plus de 12 ans à se décomposer. C’est pourquoi, à Nantes, on a décidé d’agir pour changer les mentalités.

Un projet né pendant « le mois sans tabac »

Nantes est surnommée, comme Bordeaux, la « Belle Endormie ». En tout cas en matière d’innovations, la capitale régionale des Pays de la Loire est loin d’avoir la tête dans le coaltar. La jeune chambre économique (JCE) a décidé de s’associer avec l’université de Nantes pour sensibiliser les jeunes sur l’impact environnemental des mégots jetés au sol. C’est comme cela que le projet Zéro mégot est né. Il s’agit d’une campagne d’information à destination des étudiants qui a aussi pour but à terme, d’inscrire sur les paquets neutres que le mégot est un déchet. Une pétition allant dans ce sens a été lancée sur change.org.

Plus que des mots, des faits

Sensibiliser, c’est bien, mais agir, c’est mieux. Alors plus que mots, l’Institution a installé des cendriers dans des points stratégiques de la faculté nantaise pour collecter les restes de cigarettes. Tous ces déchets seront ensuite récupérés et envoyés à l’entreprise MéGon basée en Bretagne en vue d’être traités et transformés en nouveaux matériaux.

L’amende comme autre alternative

Si Nantes a choisi la campagne de sensibilisation, d’autres villes ont préféré passer directement à la sanction. Ainsi depuis octobre 2015, Paris a instauré l’amende de 68 euros pour toute personne étant vu en train de jeter un mégot par terre. Même constat à Angers où la prune est aussi salée. Et récemment, c’est le Conseil communautaire de la cité mancelle qui s’est déclaré favorable à l’instauration d’une telle mesure… qui semble tout de même compliquée à appliquer.