Fermées jusqu’en septembre, les discothèques inquiètes pour leur avenir

24 juin 2020 à 11h14 par Etienne Escuer

VIBRATION
Image d'illustration. Les discothèques n'ont toujours pas pu rouvrir.
Crédit : Pixabay

Le gouvernement a annoncé que les discothèques ne devraient pas rouvrir avant le mois de septembre. Une décision qui suscite l'incompréhension du monde de la nuit.

Alors que leur sort n’avait jamais été évoqué depuis mars par les autorités, les discothèques ont appris la nouvelle en pleine nuit le week-end : elles ne devraient pas rouvrir avant le mois de septembre. « Ça pourrait être une bonne chose, si le gouvernement maintient ses aides et nous fait des propositions supplémentaires », tente de positiver David Bigaud, le gérant des 3 Orfèvres, à Tours, avant de faire part de son incompréhension : « Tant qu’on était logés à la même enseigne que tout le monde, c’était égalitaire. Là, on a autorisé la réouverture des bars et quand on a vu comment s’est passée la Fête de la musique à Paris, on se demande pourquoi nous, nous n’avons pas eu le droit d’ouvrir… » Si David Bigaud salue les aides du gouvernement octroyées pendant le confinement, il en vient tout de même, avec d’autres collègues, à se poser une question : « Est-ce qu’il n’y aurait pas un souhait de disparition du milieu de la nuit et des discothèques ? »

 

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Mettre en place un protocole sanitaire ? « Compliqué »

 

Serait-il toutefois possible d’ouvrir de manière anticipée cet été, avec un protocole sanitaire strict ? « Ça me semble compliqué », confie David Bigaud. « La distanciation physique, c’est compliqué, de par le fait-même de notre activité. Les gens viennent pour se rencontrer, être à proximité, échanger, passer des bons moments et danser ensemble. »

 

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Le risque des fêtes sauvages

 

La Fête de la musique l’a montré, les Français n’attendront pas la réouverture des discothèques pour s’amuser. De quoi laisser craindre une multiplication des fêtes sauvages. « Il y a un réel besoin de la population de faire la fête, danser, se défouler », explique le gérant des 3 O. « Mais ces fêtes sauvages posent un problème de sécurité. Alors que nous, on sait encadrer les événements, c’est quelque chose qu’on traite au quotidien toute l’année. »

 

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Pour aider le monde de la nuit, une quarantaine de députés ont d’ailleurs adressé un courrier au gouvernement, pour demander une réouverture anticipée.