Fermeture des galeries marchandes : 45% de fréquentation en moins au Carrefour Nevers-Marzy

15 février 2021 à 6h30 par Etienne Escuer

VIBRATION
La fréquentation du Carrefour Nevers-Marzy a chuté.
Crédit : Capture d'écran Google Maps - Image d'illustration.

La fermeture des galeries marchandes a eu un fort impact sur la fréquentation au Carrefour Nevers-Marzy, dans la Nièvre.

Il est le seul centre commercial concerné dans la Nièvre : le Carrefour Nevers-Marzy a dû fermer sa galerie marchande, après les annonces de Jean Castex fin janvier. Le Premier ministre avait demandé la fermeture des centres de plus de 20 000 mètres carrés. A Marzy, seul l’hypermarché Carrefour, les commerces alimentaires et ceux en extérieur ont pu rester ouverts. « Ça été très flou pour nous », confie Maud Magnien, la directrice. « On a eu la visite du préfet qui a d’abord annoncé que nous n’étions pas concernés. Mais après recalcul des surfaces, nous dépassions les 20 000 mètres carrés. » Le centre commercial a tenté de négocier avec les autorités, pour déduire certaines surfaces, dont les réserves de l’hypermarché, et ainsi repasser sous le seuil fatidique. Sans succès.

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45 boutiques sur 55 sont actuellement fermées. Deux semaines après l’application de la mesure, Maud Magnien constate un fort impact sur la fréquentation. « La galerie était un moteur pour l’hypermarché. La fréquentation a baissé de 45% », estime la directrice du centre commercial. « Un chiffre similaire au premier confinement. On s’y attendait et on commence malheureusement à avoir l’habitude. »

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Report des soldes, couvre-feu à 18h, etc.

Cette nouvelle restriction s’ajoute aux précédentes, qui avaient déjà fortement impacté le centre commercial. « On a eu la période de soldes qui a été décalée au 20 janvier, en fin de mois où c’est plus compliqué pour nos clients au niveau du budget », explique Maud Magnien. « On a aussi fait partie de la première vague du couvre-feu à 18h, dès début janvier. Et là, la préparation de la Saint-Valentin est impactée. Ça fait beaucoup de choses ! » Les commerçants sont particulièrement fragilisés et 150 personnes sont au chômage partiel.

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Le click & collect étant en plus interdit, les commerçants tentent tant bien que mal de s’adapter. Deux seulement ont opté pour la livraison à domicile. « C’est une minorité, oui », confie Maud Magnien.

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« Le problème, c’est qu’on ne connait pas la durée de la fermeture du centre commercial. Les boutiques ne savent pas où elles vont », conclut la directrice nivernaise.