Grève illimitée des internes en médecine

18 avril 2017 à 8h07 par Rédaction

VIBRATION

Le principal syndicat d'internes appelle à la grève, mardi 18 avril, dans toute la France. Il souhaite réclamer un allongement du temps de formation dans certaines spécialités. Des perturbations sont à prévoir dans plusieurs hôpitaux.

Le monde médical gronde à nouveau. Après les mouvements de protestation des infirmières, des anesthésistes-réanimateurs, des urgentistes ou encore des généralistes, c’est au tour des internes en médecine de participer au piquet de grève. L’InterSyndicat National des Internes (INSI) a déposé un préavis de grève illimitée à compter de ce mardi. Il a été rejoint par le Syndicat des médecins hépato-gastroentérologues (Synmad) et a obtenu le soutien du premier syndicat de médecins libéraux (CSMF).

Depuis des années, ministères de la santé et enseignement supérieur travaillent main dans la main à la réforme du troisième cycle des études médicales, autrement dit l’internat, qui débute en fin de sixième année et dure entre trois et cinq ans. Le problème, c’est que cette réforme, qui ne s’appliquera qu’aux prochains internes, ne prévoit pas d’évolution dans le cursus. Au contraire, le texte prévoirait de maintenir les quatre années de cardiologie, néphrologie et hépato-gastroentérologie, alors que l’INSI en réclame une de plus.

Pour son président, l’année supplémentaire servirait à l’apprentissage de nouvelles techniques. Or, la réforme pourrait même réduire le temps de cette formation et prévoirait d’instaurer « un statut d’assistant de troisième cycle » lors de la quatrième année. Une hérésie quand on sait que les postes d’assistants sont actuellement réservés aux praticiens ayant terminé leur internat.

Du côté de Marisol Touraine, la ministre de la Santé, on assure que cette durée de formation n’est pas réduite et qu’elle sera « révisable annuellement ». Néanmoins, le ministère prévient que « tout allongement nécessite que l’on s’assure des capacités de formation ».

Parmi les autres revendications de l’INSI, on réclame des garanties concernant la rémunération ou encore le nombre de terrains de stage à disposition des apprentis médecins. Pour se faire entendre, de nombreux débrayages sont attendus ce mardi en milieu hospitalier. Les hôpitaux de Dijon, Tours ou encore du Mans devraient être concernés.