Indre-et-Loire : deux gendarmes mis en examen mais laissés libres

27 septembre 2017 à 4h10 par Benoit Hanrot

VIBRATION

Deux militaires de l'antenne du GIGN de Tours viennent d'être mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. C'est ce qu'a annoncé hier le procureur de la République. Tous deux sont impliqués dans la mort d'un détenu en cavale en mars dernier. Décryptage :

Ils pourchassaient un individu, considéré comme dangereux. Deux gendarmes tourangeaux ont donc été rattrapés par la patrouille ce lundi. Malgré leur mise en examen, ils ont été laissés libres, sans mesure de sûreté. Une annonce faîte par le procureur alors que l’information ouverte en avril dernier se poursuit et que l’enquête n’a toujours pas révélé de nouveaux éléments.

Un détenu dangereux en cavale

En mars dernier, les deux militaires en question ont abattu un prisonnier de 37 ans près de Blois, au niveau de la commune de Seur (Loir-et-Cher). Ce membre de la communauté des gens du voyage, était en cavale depuis fin septembre 2016. Incarcéré à la prison de Vivonne, près de Poitiers, il avait profité d’une permission de sortie pour se faire la malle et ne pas réintégrer sa cellule.

Lors de sa tentative d’interpellation, le suspect était au domicile de son père. En raison de son niveau de dangerosité, l’opération de gendarmes avait mobilisé de nombreux renforts. Et c’est parce que l’individu a opposé une forte résistance que les forces de l’ordre ont du faire usage de leur arme. D’après les premiers éléments de l’enquête, la thèse de la légitime défense semblait privilégiée.

Un lourd passé

Le suspect avait 19 condamnations à son actif, notamment pour des faits de cambriolages et des braquages. Son dernier fait remonte à avril 2016, où il avait écopé de 2 ans de prison dont 9 mois avec sursis pour cambriolages et recel. Pour sa défense, l’homme avait évoqué être accro aux drogues dures, notamment à l’héroïne.