La Bourgogne-Franche-Comté, région où l’on vaccine le plus contre le covid

27 janvier 2021 à 7h52 par Etienne Escuer

VIBRATION
C'est en Bourgogne-Franche-Comté que le taux de vaccination Covid est le plus fort.
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

La région Bourgogne-Franche-Comté est celle où l'on vaccine le plus contre le Covid actuellement.

Si la Bourgogne-Franche-Comté est la deuxième région la plus touchée par le Covid-19, elle également la plus vaccinée, a confié mardi 26 janvier Pierre Pribile, directeur de l'Agence régionale de santé (ARS). « Nous sommes la région de France qui vaccine le plus, avec 2,27% des habitants vaccinés, contre une moyenne nationale de 1,63% », a-t-il confié à nos confrères de l’Agence France-Presse. « Nous avons bénéficié d'allocations un peu plus généreuses du fait de notre taux d'incidence plus élevé. Nous avons reçu un peu plus de 100 000 doses. » Le rythme devrait toutefois ralentir ces prochains jours, alors que les livraisons de vaccins Pfizer seront moins importantes qu’attendues. « Notre objectif est de ne pas avoir des vaccins qui dorment dans les frigos donc cela génère forcément, pas une pénurie, mais une forte tension », poursuit Pierre Pribile.

La crainte des variants

Le taux d'incidence du Covid est actuellement de 247 cas pour 100 000 habitants en moyenne, un taux « à nouveau à la hausse sur les trois derniers jours », confie le directeur de l’ARS, qui rappelle que sur les sept derniers jours, la tendance était plutôt à une légère baisse. « On sent bien que la moindre perturbation peut nous amener à nouveau à quitter ce plateau élevé pour repartir à la hausse. L'élément le plus susceptible de générer une reprise est la diffusion du nouveau variant dit britannique », explique Pierre Pribile. « Comme il est plus contagieux, naturellement, il va s'imposer. Il n'y a pas de raison qu'il y ait un miracle et qu'il ne supplante pas les autres formes de virus. L'arrivée de ce variant nous menace d'une troisième vague qui démarrerait alors même qu'on n'est jamais descendu de la deuxième. »

Le couvre-feu a été avancé à 18h dans de nombreux départements de la région dès le 2 janvier. A l’heure du premier bilan, « on peut se dire que le couvre-feu a porté ses fruits, on a interrompu une hausse lente mais régulière de l'incidence », estime Pierre Pribile, qui s’inquiète toutefois de la diffusion des variants qui pourraient faire exploser le taux d’incidence. « La difficulté du confinement est de savoir quand est le bon moment. Confiner trop tôt en épuisant la population avec des mesures très contraignantes peut aussi se retourner contre l'impact sanitaire de cette mesure. Inversement, confiner trop tard, c'est s'exposer à une augmentation très forte que nos hôpitaux ne peuvent absolument pas absorber aujourd'hui », explique-t-il. Contrairement au début de la première et de la deuxième vagues, les hôpitaux sont cette fois encore remplis de patients Covid. « Les incidences augmentent aussi à vive allure dans les autres régions : cela va évidemment amenuiser nos capacités d'y transférer des patients », confie le directeur de l’ARS. « On ne dispose quasiment pas de temps de latence, la fenêtre entre le trop tôt et le trop tard est aujourd'hui particulièrement étroite. »

 

(Avec AFP)