Les universités d'Orléans et de Bourgogne en difficulté financière

7 juin 2017 à 18h47 par Rédaction

VIBRATION

Les universités d'Orléans et de Bourgogne sont dans la tourmente financière. Elles font partie des neufs établissement les plus déficitaires.

Alors que l’on compte chaque année 30 000 étudiants supplémentaires dans les universités françaises, les facultés ont de plus en plus de mal à boucler leur budget. Les difficultés financières s’accumulent depuis ces dernières années. En tout en France, neuf établissements sont dans la tourmente, dont l’université d’Orléans et l’université de Bourgogne (qui se répartit sur les sites d’Auxerre, de Dijon et du Creusot).

Le passage à la LRU : un tournant

Depuis le passage à la loi d’autonomie, les universités doivent jongler entre une dotation de l’Etat stable d’un côté et les charges qui augmentent de l’autre. Ce qui prend de plus en plus de poids dans les charges, c’est la masse salariale, avec l’ancienneté du personnel. A cela s’ajoute l’augmentation du nombre d’étudiants. A la rentrée 2016, l’université de Bourgogne a, par exemple, accueilli 2 200 élèves supplémentaire par rapport à 2012.

L’université de Bourgogne : un plan drastique d’économie voté fin mai

Face à cette situation, les facultés coupent dans les budgets à la hache pour tenter de rester à l’équilibre. Après un des premières mesures prises en septembre 2016 – la suppression de près de 25 000 heures d’enseignement (sur 480 000) et une quarantaine de postes gelés – le conseil d’administration de l’université de Bourgogne vient de voter un nouveau plan d’économie le 29 mai dernier. Cette fois, ce sont 40 000 heures d’enseignement qui ont été supprimées, soit 10% du nombre d’heure dispensées au total, une vingtaine de filières ont été fermées (la licence d’italien ou le master Métier de l’Enseignement par exemple).

L’université d’Orléans : une situation financière catastrophique

Au printemps 2016, un audit financier révèle la situation catastrophique dans lequel se trouve l’université d’Orléans. Le trou financier de l’établissement est estimé à 12 millions d’euros, ce qui représente 7% de son budget. Accusé de mauvaise gestion, l’ancien directeur, Youssoufi Touré, met en cause la loi sur l’autonomie des universités.