Ligue 2/ L'US Orléans face à son destin

23 mai 2017 à 9h36 par Rédaction

VIBRATION

L'US Orléans peut tout perdre ou tout gagner en 180 minutes. Dès ce soir, le club loirétain se déplace sur le terrain du Paris FC dans le cadre du barrage aller de la Ligue 2. La victoire est impérative après une saison pourrie. Décryptage :

L’entraîneur Didier Ollé-Nicolle l’a annoncé ce weekend dans les colonnes de nos confrères de la République du Centre : « Ce sera notre Coupe d’Europe à nous ». Oui, mais une finale de Coupe d’Europe, ça se gagne. Et malheureusement sur ces dernières semaines, l’US Orléans a montré deux visages : conquérant comme face au Red Star FC (4 – 0), sur la pelouse du Stade de Reims (0 – 2) ou encore lors de la réception de Clermont (2 – 2 après avoir été mené 0 – 2). Et à l’inverse, complètement dépassé comme lors des défaites face à Valenciennes (4 – 0) et plus récemment le Havre (4 – 1). La tâche s’annonce ardue mais le club peut le faire.

Une campagne 2016 – 2017 ratée

De nouveau promu de National cette année, l’USO avait à cœur de se maintenir en championnat pour ne pas connaître à nouveau l’ascenseur. En début de saison, le club s’est donné les moyens de ses ambitions en recrutant des cadres d’expérience : Karim Ziani, Khaled Ayari et Essaïd Belkalem et en nommant Anthar Yahia (ancien joueur) en tant que manager général. Mais la mayonnaise a du mal à prendre.

A trois jours de la nouvelle année, le club touche le fond avec une place de lanterne rouge en championnat. La direction décide alors de remercier l’entraîneur Olivier Frapolli pour prendre un entraîneur, là aussi, plus expérimenté : Didier Ollé-Nicolle passé notamment par l’OGC Nice et la Berrichonne de Châteauroux. Sa mission est simple : sauver le club de la descente.

Après deux défaites en début d’année, le coach arrive à remettre l’équipe sur de bons rails. Trois succès consécutifs face à l’AC Ajaccio, Sochaux et l’AJ Auxerre permettent au club de sortir la tête de l’eau. Durant cette deuxième partie de saison, l’USO alterne le bon et le moins bon avec quelques coups d’éclat (victoires à Amiens, Reims et contre Lens) mais aussi des déroutes monumentales (derby face au Tours FC, défaites à Nîmes et Valenciennes).

On n’oubliera pas l’épisode catastrophique des quatre points enlevés par la DNCG, le gendarme financier du foot professionnel, qui aurait permis au club de se maintenir mathématiquement. Un parcours en dents de scie qui a donc abouti à cette situation inédite pour le club orléanais : un barrage contre le Paris FC, troisième du championnat de National, pour se sauver.

Illustration de la rencontre de National entre l'US Orléans et le Paris FC en 2011 / Photos: usofoot.com / Fabien Le Marié

Le barrage de Ligue 2 : première édition inédite mais pas inconnue

Si en France, cette configuration de barrages fait figure de nouveauté, elle est déjà bien connue de vos voisins européens. En Allemagne, le troisième de Bundesliga 2 (équivalent de la Ligue 2) doit affronter le club de Bundesliga (équivalent de la Bundesliga) qui a terminé à l’antépénultième place du championnat à la fin de la saison.

En Angleterre, le système est un peu plus complexe. Pas de barrage pour la descente : les trois derniers de Premier League (équivalent de la Ligue 1) sont relégués automatiquement. En revanche, en Championship (équivalent de la Ligue 2), les clubs situés entre la troisième place et la sixième place, s’affrontent dans un mini-tournoi sous la forme d’une coupe. Le vainqueur prend la troisième place d’accession à l’élite.