Loir-et-Cher : on a testé le pique-nique chez un Vigneron Indépendant

11 juin 2019 à 10h21 par Benoit Hanrot

VIBRATION
Les vignes du domaine de la Plante d'Or
Crédit : B. Hanrot / Vibration

Ce weekend, les vignerons indépendants ouvraient leurs portes pour faire découvrir leur quotidien au public. La rédaction a décidé de partir rendre visite à un viticulteur de Cheverny, exploitant sur sa parcelle depuis cinq générations.

Départ aux aurores samedi matin sous la pluie d’Orléans pour partir à la découverte d’un viticulteur des Vignerons Indépendants. Cet homme, c’est Philippe Loquineau, du domaine Loquineau – Marquis de la Plante d’Or, dont les terres sont basées à Cheverny juste à côté de celles du Petit Chambord. Arrivée à 11h50, nous sommes reçus par le maître des lieux et son chien, un labrador brun qui lui obéit au doigt et à l’œil. L’homme est un passionné, ses mains portent d’ailleurs les stigmates du travail de la terre. La journée démarre mal pour lui, avec une crevaison de tracteur mais il garde le moral et le sourire. Sans trop tarder, il nous fait la visite de son antre, composé d’un espace de dégustation, d’une grande cheminée devant laquelle sont entreposées différents fauteuils et derrière, d’une immense table en bois pour festoyer autour d’un banquet.

L’histoire commence. Entre anecdotes historiques sur François 1er et discussion autour de Jean-Pierre Coffe, nous entrons petit à petit dans son univers. Celui de la terre, de son travail, de sa composition mais aussi de l’amour et de la passion du vin, qui se sont transmises de génération en génération. Puis vient le moment de la dégustation : quatre blancs, un rouge. Trois Cheverny et deux Cour-Cheverny. Chacun se fait son idée. Comme l’a d’ailleurs dit Philippe Loquineau : « Je produis le vin, mais à partir du moment où il se trouve dans votre verre, il devient le vôtre. Ne reste plus qu’à vous l’approprier ».

 

Puis c’est l’heure du pique-nique, chacun a ramené le sien. Nous nous retrouvons avec ces cinq bouteilles différentes et une bonne heure et demie pour croiser ses saveurs, discuter, échanger et admirer le lieu, une ancienne grange restaurée où meubles à bouteilles et animaux empaillés se mêlent aux murs. Nous sommes des rois. Il ne manque plus que le feu dans la cheminée pour réchauffer l’endroit et on se croirait à un dîner chez les Lannister. Une fois le gueuleton englouti, il est déjà temps de se quitter, les bras chargés de Rouge et de Blanc. Le temps d’une dernière photo des hectares de vignes qui entourent le domaine et de reprendre le chemin du château pour aller voir l’exposition permanente Tintin.