Loiret : une défaillance technique responsable de la bombe tombée sur Faurecia

19 novembre 2019 à 7h24 par Etienne Escuer

VIBRATION
Image d'illustration. Un Mirage 2000D avait perdu une bombe factice en survolant le Loiret.
Crédit : Commons - Rob Schleiffert

Le BEA-E a publié son rapport sur l'incident du 10 avril 2018, où une bombe factice avait été larguée sur une entreprise du Loiret.

On en sait donc un peu plus sur les circonstances de cet incroyable incident le 10 avril 2018 à Nogent-sur-Vernisson. Ce jour-là, une bombe factice avait été larguée par un Mirage 2000D sur l’usine Faurecia, blessant légèrement deux personnes.

 

Le bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’Etat (BEA-E) a publié son rapport, après un an et demi d’investigations. Selon nos confrères de La République du Centre, la piste de l’erreur humaine est exclue. Les techniciens avaient réalisé correctement les opérations de pose de la bombe d’entrainement, et le système d’autorisation du largage des bombes n’était pas actif, ce qui écarte la responsabilité du pilote.

 

L'usine Faurecia cible de l'exercice

Le rapport pointe plutôt une défaillance technique, causée par l’usure d’une pièce de l’avion. Un système de serrage était émoussé. Conjugué à la forte accélération de l’avion, le dispositif n’a pas été en mesure de maintenir la bombe d’exercice. Alors que les autorités avaient dans un premier temps annoncé que l’usine Faurecia n’était pas visée, le rapport démontre finalement le contraire. Le site loirétain était bien la cible de cet exercice en milieu civil, poursuivent nos confrères de La Rép’. Le BEA-E s’interroge d’ailleurs sur le réel intérêt de ces exercices d’entrainement hors des champs de tir.