Manifestation 1er mai : un an de prison ferme pour avoir blessé un CRS

6 novembre 2020 à 16h00 par Iris Mazzacurati avec AFP

VIBRATION
L'homme avait jeté un projectile sur un CRS, le blessant grièvement à la tête, le 1er mai 2019.
Crédit : Wikimedia Commons / Olivier Ortelpa

Un homme âgé de 26 ans a été condamné jeudi à un an de prison ferme et écroué pour avoir blessé un CRS en lui jetant un projectile lors d'une manifestation le 1er mai 2019.

L'homme, interpellé mardi à Rennes, a été présenté jeudi 5 novembre en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris.

Il a été reconnu coupable d'avoir jeté un projectile sur un CRS, le blessant grièvement à la tête, lors du défilé parisien du 1er mai 2019, émaillé de violences. Il a été condamné à 18 mois d'emprisonnement, dont six mois assortis d'un sursis probatoire pendant deux ans, puis incarcéré, selon la source judiciaire.

"Le tribunal a également prononcé à titre de peine complémentaire une interdiction de participer à une manifestation sur la voie publique pendant deux ans en Ille-et-Vilaine et à Paris", a-t-elle ajouté.

Ce jour-là, de petits groupes de personnes encapuchonnées avaient rejoint le cortège de militants syndicaux et de "gilets jaunes", rassemblant 28 000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, 80 000 selon la CGT. Selon un comptage Occurence pour des médias dont l'AFP, ils étaient 40 000.

Des incidents avaient rapidement éclaté avec des vitrines brisées et divers projectiles lancés sur les forces de l'ordre qui avaient répliqué en tirant des grenades de gaz lacrymogène et de désencerclement.

Un CRS, blessé à la tête, avait été admis à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière (XIIIe arrondissement). Des dizaines de personnes étaient rentrées dans cet établissement hospitalier pour, selon elles "fuir les ultra-violences policières", tandis que le ministre de l'Intérieur de l'époque, Christophe Castaner, avait parlé d'"attaque", puis d'"intrusion violente".

Deux CRS avaient été condamnés en décembre 2019 à des peines de prison avec sursis pour avoir, ce même jour, lancé un pavé en direction de manifestants, sans faire de blessé a priori, pour l'un, et giflé un participant pour le second.