Manque d’effectif dans les hôpitaux de l’Yonne

21 septembre 2017 à 9h26 par Diane Thibaudier

VIBRATION

Les personnels soignants des hôpitaux icaunais sont en sous-effectif. Conséquence : plus d'heures pour ceux qui restent, et des arrêts de travail qui se multiplient.

C’est le cas au sein des établissements de santé de Sens et d’Auxerre notamment. Le personnel soignant est épuisé, et pour cause : ils ne sont plus assez nombreux pour répondre aux besoins des patients. Conséquence directe : des heures en plus pour les infirmiers et les aides-soignants, qui sont parfois obligés de revenir travailler sur leurs heures ou leurs jours de repos. Du coup, ils sont épuisés, le stress et la pression augmentent pour les personnels en poste, les arrêts de travail se multiplient et les "burn out" aussi.

Un travail psychologiquement difficile pour les salariés

Sur le long terme, ces difficultés peuvent devenir très inquiétantes pour nos hôpitaux. De plus en plus de personnel envisage de quitter le centre hospitalier d’Auxerre par exemple, quitte à abandonner les avantages qui accompagnent un poste dans la fonction publique pour avoir des conditions de travail plus agréables.

Au sein de l’hôpital de Sens, ce n’est pas vraiment mieux. Là aussi, des difficultés pour remplacer le personnel manquant et des conditions de travail qui se dégradent de jour en jour. Malgré des recrutements effectués cet été, ça ne suffit pas. 

Les hôpitaux de l’Yonne ne sont d’ailleurs pas les seuls touchés par ces difficultés d'embauche. Les médecins dénoncent la dégradation du service public partout en France. En région Rhône-Alpes-Auvergne par exemple, les personnels de santé viennent d’envoyer une lettre ouverte à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Ils dénoncent notamment des réductions de budget, qui entrainent des suppressions de lits par centaines et des embouteillages aux urgences. Là aussi, ces restructurations touchent directement le personnel. Beaucoup d’arrêts de travail, beaucoup de « burn-out » et énormément de démissions.

Du côté de l’hôpital du Mans, des difficultés de recrutement plutôt moins importantes qu’ailleurs. Mais certaines disciplines sont quand même moins attractives que d’autres sur place, c’est le cas de l’anesthésie.