Nuit debout devant les abattoirs !

11 septembre 2017 à 13h41 par Diane Thibaudier

VIBRATION
Crédit : 269Life

On se souvient du mouvement Nuit Debout l'an dernier, mis en place pour tenter de protester contre la loi travail du gouvernement de François Hollande. Fin septembre, le mouvement va prendre une toute autre tournure.

L’idée c’est d’attirer l’attention. L’association 269Life Libération animale a décidé d’organiser des « Nuits debout devant les abattoirs ». La prochaine aura lieu dans la nuit du mardi 26 septembre au mercredi 27 septembre partout chez nous, pour attirer l’attention sur les conditions d’abattage des animaux. Pas de musique, pas de pique-nique ni de mégaphone disent les pages Facebook des différents événements initiés dans toutes les régions, « il s’agit d’un lieu où des individus perdent la vie, nous vous demandons de veiller dans une ambiance solennelle ».

Au programme donc, des veillées silencieuses, une ou deux heures, voire toute la nuit, dans plus de 65 abattoirs privés ou publics dans plusieurs pays du monde : la France mais aussi la Nouvelle-Calédonie, la Belgique, l’Italie, l’Espagne, les Etats-Unis et le Canada participent à la mobilisation.

Les Nuits debout organisées chez nous (liste non exhaustive) :

  • Abattoir d’Auxy-Chauffour (Loiret)
  • Abattoir Tradival à Fleury-les-Aubrais (Loiret)
  • Abattoirs du Perche Vendômois, à Vendôme (Loir-et-Cher)
  • Abattoir Elivia, au Lion d’Angers (Maine-et-Loire)
  • Abattoir Socopa, à Cherré (Sarthe)
  • Abattoir Bigard, à Cuiseaux (Saône-et-Loire)
  • Abattoir Palmid’or, à Trambly (Saône-et-Loire)
  • Abattoir Sicarev, à Migennes (Yonne)

Il y a quelques jours, l’abattoir Tradival de Fleury-les-Aubrais a déjà été la cible de l’association 269Life. Une cinquantaine de militants a envahi les locaux en pleine nuit pour bloquer la chaîne d’abattage et « exfiltrer » un cochon. Ils ont finalement été délogés par la police et deux d’entre eux ont terminé la nuit en garde à vue.

Les producteurs excédés

Pendant l’été 2016, une Nuit debout de ce genre avait déjà été organisée après la diffusion d’images chocs par l’organisation de protection des animaux L214. Une trentaine d’abattoirs avaient été visés un peu partout, mais le rassemblement avait pris une tournure conflictuelle. Plusieurs éleveurs du syndicat agricole de la Coordination rurale avaient protesté, en colère contre l’acharnement de la mode du style de vie végétarien.