"Pas de zones sans contrôles d'identité" promet "solennellement" Castex

17 février 2021 à 15h30 par Iris Mazzacurati

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La Défenseure de la République a déclaré vendredi, souhaiter que des "expérimentations" soient menée
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

Le Premier ministre Jean Castex a promis "solennellement devant le Sénat et le pays", mercredi 17 février, qu'il n'y "aura pas de zones sans contrôles d'identité", réagissant à une demande d'"expérimentations" dans certains quartiers émise par la Défenseure des droits.

Celle-ci constitue "une autorité indépendante" mais "il se trouve que le gouvernement de la République est également indépendant de la Défenseure des droits", a déclaré Jean Castex lors des questions au gouvernement au Sénat, "avec tout le respect à cette institution".

"Je dis solennellement devant le Sénat et le pays qu'il n'y a pas et qu'il n'y aura pas de zones sans contrôle d'identité, en application des lois de la République", a-t-il ajouté lors d'une courte réponse au sénateur du Nord, Dany Wattebled (Indépendants).

Lors du compte-rendu du Conseil des ministres à la mi-journée, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait déjà indiqué que la "proposition" de la Défenseure des droits ne serait pas "suivie" par l'exécutif.

Vendredi, Claire Hédon a rappelé que son instance, qui observe notamment le respect de la déontologie des forces de sécurité, demandait depuis longtemps que des "expérimentations" soient menées dans certains quartiers, comme l'arrêt des contrôles d'identité, "qui peuvent devenir insupportables pour certains jeunes".

Cette déclaration a fait réagir plusieurs responsables politiques de droite et syndicats policiers comme Alliance, qui l'a accusée de vouloir créer "des zones de non-droit". Mais aussi, en creux, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui a déclaré lundi à Poissy (Yvelines) que "tous les policiers sont partout chez eux dans la République".

"Je n'ai jamais souhaité mettre fin aux contrôles d'identité" ou remettre en cause la présence de la police dans les quartiers sensibles, s'est défendue Mme Hédon mardi sur Europe 1.



(Avec AFP)