Permis de conduire : Vraiment indispensable ?

27 juin 2017 à 10h04 par Rédaction

VIBRATION

Une étude dévoilée hier dans « Aujourd'hui en France » a révélé que les 18 - 24 ans étaient de moins en moins nombreux à passer leur permis de conduire. A chaque fois, trois raisons reviennent. Décryptage :

Aujourd’hui, seuls 60% des jeunes de 18 à 24 ans ont décroché leur permis de conduire. C’est 5% de moins que ce montrait la précédente enquête réalisée par la Prévention routière en 2013. Selon l’étude d’« Aujourd’hui en France », 3 jeunes sur 10 pensent le passer dans l’année en cours et 1 sur 10 n’en voient pas l’intérêt. Les avis divergent sur cet examen qui change d’année en année.

Le permis : « trop cher ! »

La principale raison qui pousse les jeunes à ne pas se présenter au permis de conduire, c’est le coût de l’examen. Car si des forfaits entre 700 et 800 euros sont proposés par les auto-écoles, l’examen coûte en moyenne entre 1 000 et 1 200 euros. L’an passé, l’association UFC-Que Choisir avait d’ailleurs réalisé une carte interactive pour comparer les différentes auto-écoles. Souvent étudiants, certains ont déjà bien du mal à joindre les deux bouts à la fin du mois. Difficile de dégager un financement lorsque l’on cumule des études, un stage et parfois un boulot alimentaire.

 

Le permis : « trop long à passer ! »

Si l’argent est bien sûr un motif important de l’équation, celui du temps est tout aussi important. Car même si les auto-écoles proposent des plannings adaptés aux candidats, ces derniers n’ont pas toujours assez de temps à consacrer aux heures de conduite et à la préparation de l’examen final. A cela s’ajoute le stress (16% des candidats) lorsque l’on sait qu’en moyenne, un candidat sur deux échoue chaque année.

Le permis : « pour quoi faire ? »

Enfin, tout dépend de l’utilité que l’on en a. Beaucoup de jeunes sont domiciliés dans les grandes villes et n’ont pas besoin de se déplacer en voiture. La situation est différente en zone rurale où 77% des 18 – 24 ans sont détenteurs du permis. Plusieurs villes dont Angers, Tours ou encore Orléans souhaitent également donner de plus en plus de liberté aux piétons et améliorent régulièrement leur offre de transports en commun (vélo, train, tramway…). La nécessité de posséder une voiture n’est donc plus absolue.