Protections périodiques gratuites à la rentrée prochaine pour les étudiantes

23 février 2021 à 14h30 par Iris Mazzacurati

VIBRATION
1 500 distributeurs et une gratuité complète, c'est ce que promet la ministre de l'Enseignement supé
Crédit : Pexels

Les protections périodiques seront gratuites à la rentrée prochaine pour toutes les étudiantes, a annoncé mardi 23 février la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, une décision qui s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la précarité des jeunes.

Dans les prochaines semaines, les résidences universitaires des Crous et les services de santé universitaires seront équipés en distributeurs de protections hygiéniques, a annoncé Mme Vidal lors d'une rencontre à Poitiers avec des étudiants.

"On vise 1 500 distributeurs et une gratuité complète à la rentrée", a-t-elle ajouté.

Ces protections seront "respectueuses de l'environnement", précise le ministère.

Cette annonce intervient alors que la ministre est apparue fragilisée ces derniers jours, après la polémique suscitée par ses sorties sur l'islamo-gauchisme. Semblant pressée de tourner la page, elle martèle depuis que sa "priorité c'est la question des étudiants".

La gratuité des protections périodiques dans l'enseignement supérieur a été décidée après un travail de concertation entre la ministre et différents acteurs (parlementaires, organisations étudiantes représentatives, ou encore l'association Règles Elémentaires), a précisé Mme Vidal.

Selon une étude réalisée par l'Association Fédérative des Etudiants de Poitiers et l'Association Nationale des Etudiants Sages-Femmes en février, un tiers des étudiantes aurait besoin d'aide pour pouvoir acheter des protections périodiques.

Jusqu'à présent en France, des initiatives existaient mais restaient souvent locales. Début février, la région Ile-de-France avait par exemple annoncé que les facs et les résidences étudiantes de la région seraient bientôt équipées en distributeurs gratuits de protections périodiques bio.

Cette mesure s'ajoute à d'autres, prises en faveur des jeunes, durement touchés par la crise sanitaire. En janvier, Emmanuel Macron avait ainsi annoncé la création d'un "chèque psy" pour les étudiants et la mise en place de deux repas par jour à un euro dans les restos U.

Des avancées "insuffisantes" aux yeux d'organisations comme l'Unef, qui réclame un plan d'urgence d'1,5 milliard d'euros, en commençant par une hausse immédiate des bourses et des APL et la mise en place d'un filet de sécurité sociale pour l'ensemble des étudiants.



(Avec AFP)