Sébastien David : vin commercialisable ou direction la distillerie ?

10 mai 2019 à 11h18 par Benoit Hanrot

VIBRATION
Sébastien David (à droite) et son avocat maître Morain (à gauche)
Crédit : B. Hanrot / Vibration

Le viticulteur bio et ses avocats avaient rendez-vous aujourd'hui au tribunal administratif d'Orléans pour demander au président de suspendre l'arrêté pris par la préfète d'Indre-et-Loire. Ce dernier souhaite la destruction d'un de ses lots d'ici lundi 13 mai.

Il y avait du monde ce vendredi matin à 11h à l’occasion de l’audience de Sébastien David au tribunal administratif d’Orléans. De nombreux soutiens sont venus de la région pour épauler ce vigneron de Loire dont une partie de la production est dans le collimateur de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes). C’est un arrêté pris par la préfète d’Indre-et-Loire, Corinne Orzechowski, demandant la destruction d’un lot de 2078 bouteilles de sa cuvée « Coef » millésime 2016 qui a poussé le viticulteur a demandé une audience au tribunal administratif d’Orléans pour suspendre cette décision. Comment était-il une fois à l’air libre ?

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Depuis quelques années, le vin du Centre-Val de Loire est d’excellente qualité mais les récoltes sont moins bonnes en raison des aléas du climat. Celles qui concernent le bio ont été davantage pénalisées comme les vignes du viticulteur de Touraine :

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Avec l’instabilité du climat qui règne ces dernières années, de plus en plus d’agriculteurs et de viticulteurs ont été amenés à s’armer pour protéger leurs cultures du gel et du mildiou. Sébastien David ne devrait pas échapper à la règle :

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Le tribunal administratif d’Orléans a entendu les témoignages des deux parties ce matin et a mis son jugement en délibéré au lundi 13 mai. Si la justice ne va pas dans son sens, il devra détruire sa production, ce qui lui causera un manque à gagner d'environ 50 000 euros.