Une marche contre l'homophobie et la transphobie organisée à Orléans samedi

10 septembre 2020 à 5h20 par Etienne Escuer

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Une marche de l'égalité est prévu à Orléans, le 12 septembre.
Crédit : Pixabay

Le GAGL 45 organise, ce samedi 12 septembre, une marche de l'égalité, contre l'homophobie et la transphobie.

Initialement prévue en mai dernier mais reportée en raison du coronavirus, la septième marche de l’égalité, contre l’homophobie et la transphobie, se tient ce samedi 12 septembre à 14h30 à Orléans. Pour Christophe Desportes-Guilloux, référent prévention au sein du GAGL 45 (Groupe d’action gay et lesbien du Loiret), il était important de maintenir ce rendez-vous annuel. « Même en période de crise sanitaire, les combats pour l’égalité et contre les discriminations continuent », explique-t-il. « On ne peut pas mettre en pause trop longtemps les combats pour des valeurs qui sont essentielles dans notre République. »

 

 

Les effets inattendus du confinement

La crise sanitaire, justement, a pu faire craindre une hausse des violences envers les personnes LGBT, notamment pendant le confinement. Le GAGL était particulièrement attentif au sort des jeunes dont les parents ont pu apprendre leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Fort heureusement, l’association n’a pas noté beaucoup de cas de violences. Mieux, elle a constaté « des effets inattendus et positifs de ce confinement », poursuit Christophe Desportes-Guilloux. « Un certain nombre de jeunes, vivant avec leur famille 24h/24, ont pu recréer du lien et communiquer. Certains en ont profité pour faire leur coming-out. »

 

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Les signalements d'agressions en hausse en 2019

En 2019, SOS Homophobie a reçu 2 396 témoignages pour des agressions (physiques ou verbales) en France, soit 26% de plus que l’année précédente. Le nombre d’agressions transphobes a, par exemple, bondi de 130%. « On constate effectivement une forte augmentation des signalements de faits au niveau national », explique Christophe Desportes-Guilloux. « Mais on n’est pas certains que ça corresponde à une forte augmentation des faits. Peut-être que les gens osent plus en parler aux associations, osent plus porter plainte. La société progresse. Quand on est victime d’une agression homophobe ou transphobe, on ose plus en parler. En tout cas, localement, on reste sur des chiffres qui sont très faibles. »

 

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Si le GAGL 45 salue certaines avancées pour la communauté LGBT ces dernières années, il estime que des combats sont encore à mener dans les mois et les années à venir : améliorer la filiation dans les familles homoparentales, déjudiciariser totalement le changement d’état-civil des personnes transgenres ou encore faire des efforts sur la situation des personnes intersexes et sur les réfugiés, persécutés dans leur pays d’origine pour leur orientation sexuelle.