Va-t-on manquer d’électricité cet hiver ?

8 novembre 2017 à 6h57 par Benoit Hanrot

VIBRATION
Crédit : Va-t-on se retrouver dans le noir cet hiver ? / Pixabay

Avec le retour de la vague de froid, nos foyers pourraient-ils rencontrer des coupures de courant ? Hier, Réseau de Transport d'Electricité a assuré qu'il pourrait être amené à prendre des mesures exceptionnelles cet hiver pour assurer les foyers français en électricité. Décryptage :

La France connaîtra-t-elle une nouvelle vague de froid cet hiver ? Actuellement, les prévisionnistes n’ont pas les moyens de pouvoir répondre à cette question. Néanmoins, RTE, le gestionnaire du réseau électrique a déjà des solutions pour éviter toute catastrophe.

Une consommation qui varie en fonction des températures

Une seule goutte peut faire déborder le vase. Avec les températures, c’est pareil. Selon RTE, une baisse d’un degré de température en dessous des normales de saison peut entraîner une augmentation de la consommation en électricité jusqu’à 2 400 Mégawatts, soit l’équivalent de la consommation de Paris intramuros ou encore de l’addition des villes de Lyon et de Marseille.

Des coupures en dernier recours 

L’an passé, le gouvernement avait appelé la population à modifier sa consommation. Notamment en décalant l’horaire d’usage des appareils de lavage aux heures creuses ou encore d’éteindre certains appareils en veille comme les téléviseurs. Selon RTE, ces gestes citoyens peuvent permettre de réaliser 3 000 Mégawatts d’économie. L’étape suivante consiste à interrompre temporairement la consommation de gros industriels. Si cela ne suffit pas, la tension est alors réduite de 5%, ce qui veut dire que vos lampes éclaireront un peu moins. Enfin en ultime recours, des coupures temporaires de vingt minutes à deux heures sont à prévoir.

Heureusement, RTE se veut rassurant. Le groupe n’a jamais eu à mettre en place ces mesures. De plus cette année, la France possède une capacité de production supérieure et dispose de plus de réacteurs nucléaires disponibles que l’an passé. L’Hexagone peut aussi compter sur l’importation de courant venant du Royaume-Uni. Autrement dit, ce n’est pas demain que l’on devrait se retrouver dans le noir.