Étudiant en médecine condamné pour agressions sexuelles : des manifestations à Tours et Limoges

14 mai 2024 à 12h06 par Étienne Escuer

Des collages avaient été effectués à l'université de Tours.
Des collages avaient été effectués à l'université de Tours.
Crédit : Actions féministes Tours

Plusieurs manifestations sont organisées ces prochains jours pour protester contre la présence à l’université de Limoges d’un étudiant en médecine condamné pour agressions sexuelles.

 

« Aujourd’hui ton violeur, demain ton docteur » : la présence d’un étudiant en médecine à l’université de Limoges, condamné pour agressions sexuelles à Tours, continue de susciter la polémique. Plusieurs associations (NousToutes, Emma Auclert, Actions féministes Tours, Sud Solidaires, Unef, etc.) appellent à des rassemblements ces prochains jours : le 16 mai à 12h devant la faculté de médecine de Limoges, le 23 mai à 12h devant la faculté de médecine de Tours, et le 29 mai à 18 devant le ministère de la Santé à Paris.

 

Condamné à 5 ans de prison avec sursis

 

L’étudiant a écopé en février 2024 de 5 ans de prison avec sursis pour des agressions sexuelles commises lors de soirées à Tours entre 2017 et 2020, où il avait débuté ses études en médecine. Le parquet a fait appel de la décision, la jugeant trop clémente. En décembre 2023, le tribunal pour enfants avait également reconnu le jeune homme coupable de faits similaires, lorsqu’il était mineur. La mise en examen de l’étudiant, privé de séjour en Indre-et-Loire, avait conduit à son transfert vers l’université de Limoges, où il a notamment effectué un stage en gynécologie. Ces dernières semaines, alors que le CHU de Limoges avait décidé d’exclure l’étudiant de son stage après sa condamnation, la justice a suspendu la mesure. L’université de Limoges, elle, a annoncé qu’elle engagera une procédure disciplinaire prochainement.

 

Le collectif Emma Auclert réclame qu’un conseil disciplinaire ait lieu en urgence, que l’ordre des médecins précise sa position au sujet de cet étudiant et qu’une enquête soit ouverte à l’université de Limoges pour éclaircies les conditions du transfert de l’étudiant. Il rappelle également que les témoignages sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu hospitalier se multiplient ces dernières semaines. Une pétition a été lancée sur le site change.org, elle recueille actuellement près de 30.000 signatures.