La canicule est désormais considérée comme motif de chômage technique dans le BTP
Publié : 9 juillet 2024 à 6h00 par Théo Palud
Ainsi, lorsque Météo France émettra une alerte de vigilance canicule orange ou rouge, le travail devra cesser et le salarié sera indemnisé à partir du deuxième jour avec quasiment un maintien de salaire.
C’est acté. Grâce à un décret publié fin juin, la canicule fait désormais partie des motifs de chômage technique dans le secteur du BTP. Étonnamment, ce n'était pas le cas jusqu'à maintenant. Depuis la fin des années 40, un dispositif permet aux ouvriers du BTP d’être au chômage technique en cas de gel, d’inondations ou de grands vents, mais de pas de canicule. Jusqu’à présent, l’employeur était juste tenu d’adapter les conditions de travail en fonction des épisodes de fortes chaleurs.
Comme fournir 3 litres d’eau fraîche minimum par jour et par salarié, mettre à disposition un local de repos adapté ou encore s’assurer que les protections des ouvriers sont compatibles avec les températures élevées.
Désormais, lorsque Météo France émettra une alerte de vigilance canicule orange ou rouge, le travail devra cesser et le salarié sera indemnisé à partir du deuxième jour avec quasiment un maintien de salaire. En revanche, le décret n’intègre pas les pics de chaleur, c’est-à-dire les épisodes qui ne durent qu'un jour ou deux et qui sont sous vigilance canicule jaune.
Des risques dès 28 degrés
Ce qui dérange un peu le patron de la CFDT du secteur, qui met en avant les dangers tout de même présents en cas de fortes chaleurs. Dans un rapport publié l’an dernier, France Stratégie souligne le stress thermique engendré par la chaleur ce qui accentue la fatigue et la baisse de la vigilance, et donc les accidents.
Aussi d’après l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), les risques professionnels associés à la chaleur apparaissent dès 28 degrés pour un travail nécessitant une activité physique, et à partir de 30 degrés pour une activité sédentaire.