Polémique : un homme noir tenu par une corde par deux policiers (photo)

7 août 2019 à 11h00 par A.L.

VIBRATION
Crédit : Pixabay

Une photo de policiers à cheval escortant un homme noir attaché par une corde a provoqué un véritable tollé sur la toile.

Il y a certaines choses qu'on préférerait ne jamais voir, à l'instar de cette histoire qui s'est déroulée ce week-end au Texas, aux États-Unis. Alors qu'un Américain âgé de 43 ans, , nommé Donald N., venait d'être arrêté pour violation de propriété, l'homme noir a été menotté puis encadré par deux policiers blancs à cheval qui le menaient par une corde comme un vulgaire animal. La photographie de la scène a provoqué de vives critiques Outre-Atlantique.

En effet, le suspect aurait normalement dû être conduit au poste de police dans un véhicule à moteur, mais seulement des agents de la police à cheval étaient disponibles, a justifié lundi soir Vernon Hale, le chef de la police de Galveston. "Même s’il s’agit d’une technique enseignée et la meilleure des pratiques dans certaines circonstances, j’estime que nos agents ont pris une mauvaise décision", a déclaré le responsable policier dans un communiqué publié sur Facebook.

Une scène de racisme

Malgré les excuses du chef de la police, de nombreuses personnes ont demandé que les agents soient sanctionnés pour avoir infligé à Donald Neely ce traitement dégradant, rappelant les esclaves enchaînés ou encore les Noirs lynchés. "Nous sommes en 2019, pas 1819", a ainsi réagi James Douglas, président de l'antenne de Houston de la NAACP, la première organisation de défense des Noirs américains, cité dans le quotidien Houston Chronicle, tandis que le Texan Beto O'Rourke, candidat démocrate à la présidentielle de 2020 a déclaré : "Un homme noir traîné par une corde par des agents de police, en 2019. (…) On doit dénoncer ce dont il s’agit : du racisme à l’œuvre". Après cet incident regrettable et honteux, le chef policier Vernon Hale a déclaré qu’il avait décidé de mettre un terme à cette méthode pour convoyer des personnes interpellées. "D’abord et avant tout il est de mon devoir de m’excuser auprès de M. Neely pour cet embarras inutile", a-t-il ajouté.