Journée sans viande : « Diminuer notre consommation sans forcément arriver à 0 »

21 mars 2022 à 4h00 par Hugo Harnois

Viande rouge
Viande rouge
Crédit : Wikimedia Commons

Dimanche 20 février avait lieu la journée internationale sans viande. L’occasion de s’interroger sur nos pratiques alimentaires avec une diététicienne.

De plus en plus de personnes décident de devenir végétariennes, ou du moins, de réduire leur consommation de viande afin de lutter contre la pollution et favoriser le bien-être animal. Mais il n’est pas toujours aisé de prendre cette décision, pour des raisons de goûts, et d’habitude.

« Exclure totalement la viande de son alimentation, c’est possible, mais il faut prendre conscience qu’on n’a pas de protéines animales. Il faut aller chercher tous les nutriments et les vitamines dont on a besoin ailleurs », explique Victoire Richard, diététicienne basée à Orléans, dans le Loiret.

 

Choux, brocoli et pois chiches

Sans manger de viande, il est possible de développer des carences en calcium, zinc, fer, vitamine D et B12. Pour pallier ces manques, il est conseiller de manger des choux, du brocoli, des pois chiches mais aussi du jus de soja. « Tout ce qui concernent les eaux minérales enrichies en calcium, et pour le fer : le tofu, les légumes secs et les céréales complètes », complète la diététicienne.  

Sans faire un grand écart alimentaire qui pourrait être compliqué à gérer, Victoire Richard conseille de réduire la fréquence de consommation de viande au quotidien : « Ça amène à chercher d’autres recettes qu’on n’a pas l’habitude de cuisiner. » Au-delà des thématiques liées à la pollution et au bien-être animal, manger trop de viande peut également nuire à votre santé. Beaucoup d’acides gras saturés se trouvent dans les viandes rouges mais aussi le canard. « Il faut les limiter car c’est un facteur qui multiplie les risques de maladie cardiovasculaire et de diabète », conclue Victoire Richard.