L’Université de La Rochelle met en place à son tour le congé menstruel

Publié : 6h00 par Alicia Méchin

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L'université de La Rochelle s'engage à son tour à mettre en place un congé menstruel à destination de ses étudiantes.

L’Université de La Rochelle s’inscrit à son tour dans une dynamique nationale en annonçant la mise en place prochaine d’un congé menstruel à destination de ses étudiantes. À l’instar d’établissements comme les universités d’Angers ou de Poitiers, l’université rochelaise entend reconnaître officiellement les douleurs menstruelles comme un motif légitime d’absence. Ce nouveau dispositif devrait entrer en vigueur à la rentrée universitaire 2026.

Cette décision est le fruit d’un travail de réflexion mené depuis plusieurs mois au sein de l’établissement. Un groupe de travail, réunissant des membres de l’administration et de la communauté universitaire, s’est penché sur les difficultés rencontrées par les étudiantes confrontées à des règles douloureuses. Selon les données évoquées par l’université, près de 90 % des femmes souffrent de douleurs menstruelles, parfois invalidantes, pouvant empêcher de suivre les cours ou de se présenter aux examens dans de bonnes conditions.

Jusqu’à présent, les douleurs liées aux règles n’étaient pas reconnues comme un motif valable d’absence, contrairement à des pathologies courantes comme la grippe ou la gastro-entérite. Cette absence de reconnaissance plaçait de nombreuses étudiantes dans une situation délicate, contraintes de choisir entre leur santé et leur assiduité universitaire. Le congé menstruel vise ainsi à légitimer ces absences sans culpabilisation ni stigmatisation.

Concrètement, le dispositif reposera sur un système déclaratif basé sur la confiance. Les étudiantes concernées pourront se déclarer absentes jusqu’à deux jours via le logiciel de gestion de l’université, sans avoir à fournir de justificatif médical ou de certificat. Une mesure qui se veut à la fois inclusive et respectueuse de la vie privée, en évitant une médicalisation systématique de situations courantes mais parfois douloureuses.

Au-delà de l’accompagnement des étudiantes, l’Université de La Rochelle réfléchit également à une éventuelle extension du dispositif à son personnel, preuve d’une volonté plus large d’améliorer les conditions de travail et d’étude en prenant en compte les réalités biologiques et sanitaires.