La course du cœur, une épreuve pour faire parler du don d’organe
Publié : 23 février 2024 à 7h00 par Guillaume Pivert
La 37e édition se déroulera du 20 au 24 mars. Au programme, 800 km pour sensibiliser au don d’organe, de moelle osseuse et de tissus.
Des équipes 14 coureurs vont se relayer pendant quatre jours et quatre nuits, pour relier Paris à Bourg Saint Maurice – Les Arcs. La course du cœur, portée par l’association Trans-Forme, vise à sensibiliser le grand public au don d’organe. Parmi les partants, des personnes greffées, « des ambassadeurs à leur façon de la réussite de la greffe et du don », explique Olivier Coustere directeur de la course du cœur.
En France, le nombre de greffes a progressé l’an dernier mais n’a pas retrouvé son niveau d’avant crise sanitaire. 533 greffes, à partir de donneurs vivants, ont été enregistrées en 2022, mais plus de 24 000 personnes sont en liste d’attente. Il faut savoir que le don d’organes repose en partie sur le consentement présumé. Autrement dit, en cas de mort cérébrale, une personne qui n’a pas fait savoir au préalable son opposition au don, devient alors un donneur potentiel. Les CHU doivent alors vérifier si cette personne n’est pas inscrite sur le registre national du refus, géré par l’agence de biomédecine.
Le thème étant parfois délicat à aborder, beaucoup ne parle pas de leur choix à leur famille. Or, signaler qu’on est donneur pourrait sauver des vies. Si les Français sont à 80% en faveur du don, le taux d’opposition des familles de personnes décédées est lui de 36 %. « Cela fait 400, 500, 600 organes de perdus et donc 600 personnes qui ne sont pas sauvées chaque année », explique Olivier Coustere, greffés à trois reprises du rein. Lui milite pour une meilleure information du public et surtout que chacun fasse connaître ses choix à ses proches.
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