La région Bourgogne-Franche-Comté se dépeuple inexorablement

20 février 2023 à 6h00 par Guillaume Pivert

D'ici 2070, la région va perdre 400 000 habitants.
D'ici 2070, la région va perdre 400 000 habitants.
Crédit : Pixabay

En 2070, la région devrait compter un peu plus de 2,4 millions d’habitants, c’est 400 000 de moins qu’aujourd’hui.

L’INSEE a dévoilé la semaine dernière ses projections en termes de population. Sans surprise, la région Bourogne-Franche-Comté devrait encore perdre des habitants d’ici 2070. De 2,8 millions aujourd’hui, on passerait à 2,4 millions. « La population baisse depuis quelques années » rappelle David Brion responsable des études à l’INSEE. « C’est la première région touchée par la baisse démographique en France métropolitaine. Seuls le Doubs et la Côte d’Or gagnent encore des habitants », explique-t-il.

 

Comment expliquer cette baisse de la population ? « On a eu le fameux baby-boom et ces personnes arrivent à des âges où il y a plus de décès », détaille David Brion. Or, si pour l’instant les naissances restent plus nombreuses que les morts, le phénomène va s’inverser dans les prochaines années. Plus de décès, moins de naissances, la population recule. C’est ce qui va se passer par exemple en Saône-et-Loire, aujourd’hui département le plus peuplé de la région. On devrait passer de 550 000 à 477 000 habitants.

 

50 000 habitants en moins dans l’Yonne et la Nièvre

 

L’Yonne aussi perdrait des habitants, passant de 338 à 286 000. Le solde naturel déjà défavorable va s’amplifier d’autant que la proportion de plus de 60 ans va bondir de près de 9% pour représenter un tiers de la population.

 

Dans la Nièvre voisine, la baisse de la population est amorcée depuis plusieurs dizaines d’années. « C’est le département le plus touché par le vieillissement, les décès l’emportent sur le nombre de naissances », explique David Brion. En 2070, on devrait compter 159 000 habitants contre 206 000 actuellement. Le responsable des études de l’INSEE explique : « la Nièvre perd des jeunes mais reste attractive sur les plus de 50 ans. La baisse sera limitée par un excédent migratoire mais ces arrivées finiront par contribuer au vieillissement ». D’ici 2040, les seniors représenteront près de 40% de la population du département, où l’âge moyen serait de 51 ans.