24 Heures du Mans : un Sarthois a coécrit un livre avec Gérard Holtz

5 juin 2023 à 6h00 par Hugo Harnois

Affiche 24 Heures du Mans
Affiche 24 Heures du Mans
Crédit : Affiche 24 Heures du Mans

Le centenaire des 24 Heures du Mans démarre ce samedi 10 juin. Et à quelques jours de la course épique, on revient sur le livre anniversaire de l’événement sportif avec son co-auteur et journaliste : Basile Davoine.

L’histoire de Basile Davoine est belle. 100% Sarthois né à La Flèche, le garçon démarre son histoire d’amour avec les 24 Heures du Mans au début des années 90, quand il se rend à plusieurs reprises aux essais de la course. Ce sont, au départ, ses parents qui l’ont emmené : « ils n’étaient pas spécialement fans de sport automobile, mais ici, c’est un peu la grand-messe et la fête populaire. La suite, je l’ai construite tout seul en m’y intéressant d’un peu plus près, et en devenant un passionné de sport mécanique », explique-t-il aujourd’hui. Âgé d’une vingtaine d’années, Basile travaille alors bénévolement pour un site Internet consacré notamment à la Formule 1, avant d’être embauché par la version française de Motorsport.com : « un des leaders sur le marché des médias sports mécanique ».

 

Quand on parle des 24 Heures du Mans, on peut parler d’histoire, de présent et d’avenir

Excepté le cru 2020, le journaliste n’a loupé aucune édition des 24 Heures du Mans depuis 1998. Et encore aujourd’hui, Basile ne tarit pas d’éloges sur cet événement sportif : « c’est une course qui a prouvé ce qu’elle avait déjà confirmé il y a très longtemps. Il s’agit d’une compétition qui sait vivre avec son temps. Elle n’a pas peur d’évoluer, de changer, d’être précurseur, de permettre l’arrivée de nouveautés. Elle a su s’adapter, et, en même temps, conserver beaucoup de traditions. Quand on parle des 24 Heures du Mans, on peut parler d’histoire, de présent et d’avenir ».

En 2017, Basile réalise une interview croisée avec Gérard Holtz et son fils, Julien, qui viennent de sortir un livre sur le sport mécanique. « C’était un très bon moment », se souvient le Fléchois. Quelque temps plus tard, l’Automobile Club de l’Ouest (ACO) cherchait à faire un livre sur le centenaire de la course. Gérard et Julien ont été choisis, et ces derniers ont pensé à Basile pour participer au projet. La collaboration entre eux s’est faite « le plus naturellement du monde. Écrire un livre à quatre peut faire peur, mais finalement, on a eu un super travail d’équipe. La répartition des sujets s’est faite aussi très naturellement, car on a des profils très différents. On a su travailler en équipe et ça a été super agréable. »

 

Un livre de 7 à 77 ans

L’objectif avec cet ouvrage n’était pas de réaliser « une encyclopédie dans le sens barbare du terme », assure Basile, mais d’avoir « un livre grand public qui puisse se feuilleter sur les doubles-pages que l’on souhaite. Le livre est très graphique avec toutes les photos fournies par l’ACO qui ont des archives conséquentes, mais aussi un gros boulot de nos collègues graphistes, qui ont fait un travail vraiment fabuleux pour mettre nos textes en lumière. »

À l’intérieur, on peut trouver « vraiment de tout » : des histoires, des portraits de pilotes, des anecdotes, des parties plus techniques (moteurs, innovations) ou pédagogiques (hybride, hydrogène). Et quel que soit le thème traité, « le critère d’évolution » a toujours été primordial lors de l’élaboration du livre, comme, par exemple, des questions portant sur l’évolution des casques ou des volants. « J’ai la modestie de croire que celui qui connait tout des 24 Heures du Mans, ou presque, peut encore apprendre quelque chose dans ce livre », résume le coauteur.

 

Le retour de Ferrari

Pour en revenir au centenaire de la course mancelle, Basile est persuadé qu’il va assister à un très grand moment. Celui qui va couvrir l’événement en tant que journaliste parle d’un « enjeu plus grand que jamais pour plusieurs raisons : le centenaire fait rêver beaucoup de constructeurs, car c’est une plateforme marketing de rêve dans le monde entier. Gagner l’édition, n’importe quel constructeur en rêve pour pouvoir communiquer dessus, c’est évident. D’autant plus que cette année, en plus du centenaire, on a l’arrivée ou le retour de beaucoup de constructeurs. Personnellement, je n’ai jamais connu de plateau aussi relevé. » Preuve par l’exemple : le retour de l’écurie Ferrari dans la course après 50 ans d’absence. « Le spectacle sera là, en piste. Et pour le reste, il y a énormément de festivités et de belles choses organisées autour pour que le côté ‘fête populaire’ soit lui aussi une réussite », conclut Basile.