Berry : une appli pour rendre l'agriculture plus saine
Publié : 20 juin 2017 à 9h13 par Rédaction
Les temps sont durs pour les agriculteurs. En plus d'avoir été frappés par des intempéries au printemps, ils doivent souvent faire face à cette étiquette de pollueurs qu'on leur affuble régulièrement. Heureusement, une application a été développée pour leur venir en aide.
Une application pour connaître à l’avance la météo
Taméo, c’est son nom. Vingt-cinq agriculteurs du Berry ont choisi de participer au test de cette application pour Smartphone, développée par Météo France et Arvallis. L’outil permet de s’informer sur les conditions météo et les risques de maladies. Il donne les prévisions sur neuf jours ainsi que la météo des cinq jours précédents avec des observations à l’échelle de la parcelle agricole. Il conseille également en temps réel de fertiliser et traiter au bon moment. Mais son objectif premier est avant tout de permettre à ses utilisateurs de moins utiliser de pesticides.
Une application pour moins polluer
L’idée est venue de Jean-Luc Désert, le président du réseau de négociants indépendants Clef. L’homme est déjà à l’origine d’une autre invention : le piège à insectes. Un appareil qui permet d’évaluer les populations d’insectes ravageurs, et donc de prendre une décision sur l’utilisation ou non d’un pulvérisateur. L’application Taméo est composée de cinq rubriques. Outre informer sur les conditions météo et le risque d’apparition des maladies, elle repère les meilleures périodes d’intervention pour fertiliser, désherber et protéger la culture.
Une volonté de faire du bio mais…
Parmi les agriculteurs-testeurs, certains souhaiteraient pouvoir se mettre à l’agriculture biologique. Malheureusement, en France, leur situation est difficile. Si les producteurs français font partie des producteurs les mieux rémunérés de l’Union Européenne dans de nombreux domaines, cela ne leur permet pas de vivre convenablement. La faute aux nombreuses normes et charges dont ils doivent faire face. C’est pourquoi nombre d’entre eux râlent pour réclamer que les règles soient les mêmes pour tous en Europe.