Elections / machine à voter : fiable ou blague ?

10 avril 2017 à 11h37 par Rédaction

VIBRATION

J-15 avant le premier tour de la présidentielle, les machines à voter vont reprendre du service notamment au Mans, à Bourges ou encore à Nevers. Mais pourquoi avoir choisi d'utiliser ce système en lieu et place des bulletins de vote en papier ?

Plus que quelques semaines avant le premier rendez-vous incontournable qui décidera de l’avenir de la France pour les cinq prochaines années : le premier tour de l’élection présidentielle. Dans certaines communes comme au Mans, à Bourges, Nevers mais aussi dans une soixantaine d'autres communes depuis 2004, on a choisi de remplacer le bon bulletin papier dans l’urne par l’utilisation de machines à voter. C'était déjà lors des dernières régionales en décembre 2015.

Machine électronique : alien des scrutins

L’arrivée de la machine électronique a été perçue comme un ovni par certains. En effet, difficile de raconter à celles et ceux qui ne sont pas familiarisés avec les ordinateurs qu’il est désormais plus simple d’utiliser cette nouvelle technologie plutôt que de mettre le nom d’un candidat dans une enveloppe puis dans une urne. Que ce soit à Bourges, au Mans ou encore à Nevers, leur arrivée a toujours fait l’objet d’une légère inquiétude avant d’être finalement acceptée par la population. Depuis, aucune contestation n’a été reçue dans les préfectures du Cher, de la Sarthe et de la Nièvre.

Retraits à l’étranger, RAS en France

En 2007, le gouvernement a pris un moratoire pour interdire aux communes qui n’en sont pas déjà équipées, de commander des machines à voter pour équiper leurs isoloirs, en revanche, il décide de ne pas interdire celles déjà mises en place. Puis en 2016, un député a déposé une proposition de loi pour interdire leur utilisation car il remettait en cause leur fiabilité mais aussi leur coût. Mais là encore, la proposition a été rejetée par le gouvernement qui a prôné le statu quo.

A l’étranger pourtant, on a parfois pris la décision d’arrêter de les utiliser. C’est le cas en Belgique, en Irlande ou encore aux Pays-Bas. Des rumeurs de piratage informatique ont également circulé aux Etats-Unis lors de la dernière élection présidentielle. En France, la crainte du piratage semble être à écarter car les machines ne sont pas rattachées au réseau internet, afin de se protéger de toute tentative intrusion.