En attendant la reprise des courses collectives, l’événementiel sportif s’adapte

23 juin 2020 à 14h46 par Etienne Escuer

VIBRATION
Image d'archives. La plupart des courses ont été annulées en raison de la crise sanitaire.
Crédit : Pixabay

Le monde de la course à pied est à l'arrêt depuis le mois de mars. Le secteur tente donc de s'adapter.

Les amateurs de course à pied l’ont sans doute constaté : le calendrier des épreuves est quasiment vide depuis le mois de mars en raison de la crise sanitaire. Alors que le gouvernement a annoncé la semaine dernière la reprise possible des entrainements sportifs, le secteur est toujours dans le flou, puisqu’il doit faire face à la limitation, toujours en vigueur, des rassemblements de maximum 10 personnes dans l’espace public. « Il n’y a pas de protocole, nos clients ne savent pas trop sur quoi se baser », explique Alexis Chenu, gérant de Protiming, une société de prestation de service dans l’événementiel sportif. « On regarde ce qu’il se passe pour les festivals de musique et dans le monde culturel, mais dans le monde du sport, on est un peu les oubliés du moment. »

 

Des courses virtuelles

Pour autant, le secteur a tenté d’innover depuis quelques semaines, avec la création de courses virtuelles. « Les courses s’organisent sous d’autres formes, au lieu de courir en masse, on court de manière individuelle puis on rentre dans un classement collectif », détaille Alexis Chenu.

 

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Des recettes en moins pour les clubs et associations

Si Alexis Chenu n’a que peu d’inquiétudes pour la situation de son entreprise, il admet que l’annulation de certains événements va poser des problèmes. « Ces courses sont des sources de revenus pour les organisateurs, ça permet aux clubs de vivre, à des associations caritatives de récupérer des fonds, etc. Et pour les collectivités, c’est le dynamisme d’une ville qui ne va pas s’afficher. »

 

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Un "running-boom" à la rentrée ?

Le gérant de Protiming veut toutefois rester confiant pour l’avenir. « Les coureurs ont envie de se retrouver entre amis, participer à une fête, se changer les idées », confie Alexis Chenu. « On peut s’attendre à une espèce de running-boom, après être restés longtemps confinés ».

 

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Reste donc à savoir si les Français se sont mis à la course à pied pendant le confinement uniquement pour sortir quelques minutes, ou si cette nouvelle pratique s’annonce pérenne.