L'auto-stop qui change tout

17 mars 2017 à 10h51 par Rédaction

VIBRATION

Rumiko Kawaguchi est une adolescente de 15 ans qui habite à Kawagoe, au Japon et qui a pour rêve de devenir pilote.

En 2010, elle décide de poser sa candidature pour intégrer une école prestigieuse à Wajima qui dispense une formation à la fois pratique et théorique. Mais elle n'a pas de chances car la veille du concours avec sa mère elle arrive à la gare de Niigata à minuit.

Elles doivent prendre le train pour Wajima à 300km de là mais le train sera annulé à cause de grosses chutes de neige. Un peu désespérées, la mère et la fille décident de faire de l'auto-stop malgré le blizzard sur l'autoroute.

Après de longues heures d'attente, une voiture finit par s’arrêter et les emmène 20 km plus loin, à la prochaine gare. Mais les trains ne fonctionnent toujours pas. À 5 heures du matin, soit 4 heures avant le début des épreuves, Rumiko et Susana bravent le froid et arrivent à une station essence et voient un énorme camion de marchandises. 

Le conducteur, qui va jusqu’à Kobe, accepte de les conduire jusqu’à la ville de Kanazawa. Là, elles pourront prendre un bus qui les mènera à destination. Le conducteur se nomme Yokoyama, et il va rester sans voix en racontant l'histoire de la mère et de la fille. 

Mais alors qu’il arrive à l’intersection pour aller à Kanazawa, il prend soudain une tout autre route. Il se tourne vers les passagères et leur dit : “Je vais faire tout le chemin pour vous emmener à Wajima.”. 

Yokoyama arrive à Destination à 8h50 soit dix minutes avant le début des épreuves. Rumiko et Susana remercient encore le conducteur et lui demandent son nom complet et son adresse, pour pouvoir le remercier comme il faut. Mais le chauffeur leur sourit et dit : “C’est bon. J’ai une fille qui a ton âge et je comprends ce que tu ressens”, puis il est reparti.

Mais l'histoire de Rumiko continue car elle n’en revient pas lorsqu’elle lit la consigne : “Décrire une expérience qui vous a touché”. Elle raconte alors toute son aventure et va réussir son concours d'entrée à l'école des pilotes.

L’école finira par retrouver le camionneur pour le remercier. Mais la première chose que Yokoyama a demandée au téléphone est : “Alors, elle a réussi ? “ tout en relativisant son geste: “Ce n’est pas comme si j’avais fait une chose incroyable.”

Depuis, Rumiko a pu intégrer l’Université Aéronautique du Japon. Elle vit son rêve et le doit à sa mère et à un conducteur de camion, dont elle ne connaît que le nom.