La hausse des tarifs aux péages autoroutiers serait-elle injustifiée ?

21 juin 2017 à 7h19 par Rédaction

VIBRATION

Les tarifs des péages autoroutiers devraient subir une nouvelle hausse. Selon les sociétés d'autoroute, l'argent sera investi dans de nombreux chantiers. Or, certains de ces chantiers sont remis en cause. Décryptage :

Prendre l’autoroute entre Orléans et Tours, Angers et le Mans ou encore Nevers et Montargis, devrait bientôt coûter encore plus cher. En effet, les sociétés d’autoroute prévoient d’augmenter à nouveau les tarifs aux péages pour créer de nouveaux chantiers. Ce second plan de relance prévoit la création de 32 échangeurs et 25 aires de covoiturage supplémentaires ainsi que des aménagements du milieu naturel.

803 millions d’€ d’investissement révisés

Ce nouveau plan devrait être essentiellement financé par des hausses de péages comprises entre 0,1% et 0,4% par an entre 2019 et 2021. Mais l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) ne l’entend pas de cette oreille. Cette dernière remet en cause un tiers des 57 projets prévus.

Elle estime qu’il ne devrait pas y avoir de soutien financier de la part des usagers, car ces travaux sont soit des « obligations déjà prévues dans les contrats », soit il n’est « pas établi qu’ils soient strictement nécessaires ou utiles à l’exploitation de l’autoroute ». Malheureusement pour les automobilistes, l’avis de l’Arafer n’est que consultatif. En revanche, il pourrait servir de base à d’éventuels recours des associations de consommateurs.

 

Où va concrètement l’argent ?

Vous vous en doutez, chaque centime dépensé n’est pas forcément investi dans les chantiers. Selon une infographie publiée chez nos confrères « d’Aujourd’hui en France », si l’on prend le règlement de 10€ au péage : 1€30 est reversé aux salaires et à l’achat de matériaux, 1€80 va directement dans les bénéfices réinvestis ou distribués aux actionnaires, 3€ vont aux travaux de rénovation ou de modernisation et 3€90 prennent la direction de la caisse des impôts et des taxes. Les sociétés d’autoroute vont donc revoir leur copie prochainement.