La Nièvre demande son classement en vert sur la prochaine carte du déconfinement

12 mai 2020 à 15h54 par Etienne Escuer

VIBRATION
Toute la région Bourgogne-Franche-Comté est classée rouge sur la synthèse des 3 indicateurs.
Crédit : Ministère de la Santé

Le classement en rouge de certains départements mécontente certains élus locaux. Dans la Nièvre, un courrier a été adressé au Premier ministre.

En vert et contre tous ? La couleur du département de la Nièvre pour la prochaine carte du déconfinement, prévue jeudi 14 mai, n’est pas encore connue. Le classement actuel, en rouge, provoque toutefois la colère d’élus locaux. Alain Lassus, le président du conseil départemental, Daniel Barbier, président de l’union amicale des maires de la Nièvre, et Jany Simeon, président de l’association des maires ruraux de la Nièvre, ont donc écrit au Premier ministre. Ils demandent à Edouard Philippe d’appréhender la situation « au-delà de la seule question sanitaire ».

 

« Une situation sanitaire pas moins sereine dans le Cher ou l’Aillier, classés verts »

Pour eux, au delà de « l’aspect psychologique », le classement en rouge impacte notamment la préparation de la saison estivale. Il faut « permettre aux territoires nivernais qui vivent du tourisme de se remettre en ordre de marche pour la saison estivale, sachant qu’en cette période sanitaire inédite, nombre de métropolitains (Paris, Lyon) envisagent des congés à la campagne, loin du stress de la vie moderne. » Selon les élus, la non-réouverture des restaurants, collèges et lycées pose aussi problème. « Ce qui peut être mis en place dans les écoles et les commerces peut assurément l’être dans ces établissements », soulignent-ils. Ils déplorent aussi un classement à l’échelle régionale, qui pénalise la Nièvre « en dépit d’une situation sanitaire qui ne se révèle pas moins sereine que chez ses voisins du Cher ou de l’Aillier », classés verts.

 

Rappelons que trois critères sanitaires sont pris en compte pour classer les départements : la circulation du covid-19 dans le territoire, la capacité à tester les malades, mais aussi les capacités des services de réanimation dans les hôpitaux (à l’échelle régionale pour ce dernier critère).