Le chef d’œuvre de Robin Campillo sort en salle aujourd’hui
Publié : 23 août 2017 à 7h05 par Benoit Hanrot
C'est un film fort que vous allez pouvoir découvrir dans les salles obscures à compter d'aujourd'hui. « 120 battements par minute », un film du réalisateur français Robin Campillo qui sera ce vendredi à Angers pour le festival Premiers Plans. Décryptage :
Le film : un projet de vie
« 120 battements par minute » débarque aujourd’hui au cinéma après avoir été auréolé à Cannes avec le Grand Prix. Un film qui retrace le combat des militants d’Act Up (qui luttent contre le Sida dans les années 90), destiné à faire bouger les pouvoirs publics face à l’épidémie. Robin Campillo, son réalisateur, a été membre d’Act Up pendant ces années difficiles.
Dans son film, il y raconte par le biais d’une fiction, sa lutte contre l’Etat et les laboratoires pharmaceutiques mais aussi sa mobilisation pour mettre au point des traitements et des campagnes de prévention auprès des populations à risque à travers le regard d’un groupe de jeunes militants.
Un scénario bouleversant et un décor orléanais
Rien n’est caché au spectateur, sans pour autant tomber dans le trash, du regard des gens face à cette maladie inconnue, à la transmission et à ses conséquences. L’une des scènes les plus difficiles du film, a été tournée dans l’ancien hôpital d’Orléans la Source. Le bâtiment a été délaissé il y a deux ans pour un immense bâtiment flambant neuf.
Mais lors des années 90, l’établissement a, comme de nombreux autres, connu les morts du VIH. C’est d’ailleurs à Orléans que le réalisateur, accompagné d’un des acteurs principaux du film, avait décidé de se rendre pour l’avant-première de son film en juin dernier.
Aujourd’hui encore, le Sida reste méconnu de nombreuses personnes à commencer par les jeunes. Malgré les campagnes de sensibilisation, prévention et incitation au dépistage, les préjugés persistent. Par exemple selon le sondage des labos Terpan, 19% des personnes interrogés pensent que le VIH peut être transmis par des moustiques, 4,5% par des baisers et 3,5% en s’asseyant sur des toilettes publiques.