Le maire de Châteauroux veut légaliser le cannabis en France

3 juillet 2019 à 4h00 par Benoà®t Hanrot

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Crédit : Wikimedia Commons

En France, de nombreux sujets sont encore assez tabou : salaire, religion, sexualité ou encore drogue. On en parle mais pas avec n'importe qui. Récemment, plusieurs personnalités se sont prononcées en faveur de la légalisation du cannabis dans l'Hexagone. L'une de ces personnalités a accepté de nous répondre...

Il n’existe pas d’études qui recensent la mortalité liée au cannabis. Mais l’on peut s’accorder pour dire que cette drogue n’est pas la première du classement. Elle arrive derrière la cigarette et l’alcool, en raison notamment d’un nombre de consommateurs plus important. Pourtant, le sujet reste assez tabou lorsqu’il s’agit de parler de sa légalisation. Il y a quelques jours, 70 personnalités ont co-signé une tribune dans l’Obs où il était demandé de légaliser ce stupéfiant dans l’Hexagone. Le maire de Châteauroux Gil Avérous fait partie des signataires. Pourquoi faut-il selon lui légaliser le cannabis dans notre pays ?

 

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Parmi les signataires de la tribune dévoilée dans l’Obs, on retrouve notamment des médecins, des scientifiques, des économistes, des élus mais très peu de maires. Est-il étonné de l’absence notable de maires de villes moyennes ?

 

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A l’étranger, bon nombre de pays ont accepté de légaliser le cannabis à des fins thérapeutiques comme récréatives. C’est le cas de la Belgique, de l’Allemagne, de l’Espagne, du Portugal, des Pays-Bas ou encore de l’autre côté de l’Atlantique du Canada, de l’Uruguay et de certains Etats américains. Chez nous, l’Agence nationale du Médicament a annoncé le lancement d’une expérimentation du cannabis à usage médical. Gil Avérous serait-il prêt à autoriser la culture du cannabis sur le territoire castelroussin ?

 

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De son côté, le collectif Espoir (Im)patient, qui réunit des patients usagers de cannabis thérapeutique, a demandé au Président de la République de se saisir du débat. Il craint que la législation ne change pas assez vite faute de volonté politique.